Huit syndicats d’enseignants se mobilisent ce samedi 25 mai pour manifester contre la réforme du collège, dite “choc des savoirs”, et demandent l’abandon de l’instauration des groupes de niveau en français et en mathématiques.
Cette réforme, annoncée par Gabriel Attal, prévoit des groupes de niveau dès la rentrée 2024 pour les classes de sixième et de cinquième, puis en 2025 pour les classes de quatrième et de troisième.
Appel à la manifestation
Les syndicats impliqués comprennent le Snes-FSU, SUD Éducation, la CGT éduc’action, la FNEC-FP FO, le Sgen-CFDT, Unsa-éducation, la FCPE, et des syndicats lycéens. Ils appellent enseignants, parents et élèves à défendre l’école publique, laïque et émancipatrice. Une manifestation est prévue à Paris, avec un départ à 13 heures de la place de la Sorbonne, en direction de la place de la Bastille.
Inquiétudes des enseignants
Les enseignants expriment des préoccupations concernant l’absence de moyens suffisants pour mettre en place ces groupes de niveau. Ils redoutent que cette mesure, en séparant les bons élèves des mauvais, nuise à la diversité et à la richesse des compétences en classe. Selon Caroline Brisedoux, secrétaire nationale du SGEN-CFDT, ces groupes contreviennent au code de l’éducation en imposant une organisation en classe normalement décidée par les collègues au conseil d’administration du collège.
Crise de l’éducation
Les syndicats dénoncent une dégradation des conditions de travail des enseignants et des moyens alloués à l’éducation publique. Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, déplore que le service public d’éducation soit affaibli, aggravant ainsi la crise des métiers de l’éducation.
Mobilisations locales
En parallèle des manifestations à Paris, des mobilisations locales ont lieu dans une trentaine de villes. Par exemple, les élèves et parents d’élèves du collège du Haut-Mesnil à Montrouge se mobilisent depuis février contre la baisse de leur dotation horaire globale et la réforme des groupes de niveau. Ils organisent une marche-relais de leur collège jusqu’à Matignon pour tenter de rencontrer Gabriel Attal et exprimer leurs doléances.