Pierre-Alfred Colombet le combattant pour l’hygiène dans les mines stéphanoises

Actu Loire

Pierre-Alfred Colombet est connu pour avoir été, dès 1888, l’instigateur des lavabos dans les mines de Saint-Étienne et à l’origine de la loi du 12 juin 1893 imposant aux patrons, chefs d’ateliers, aux usines et aux Compagnies certaines obligations ayant trait à l’hygiène et à la bonne tenue des ateliers et des chantiers.

Pierre-Alfred Colombet, dit Alfred Colombet, était le fils unique de Jean François Xavier Colombet, aubergiste et de Victorine Monteil, originaires de Haute-Loire. Il était né en mars 1852 à Tence, il est mort le 1er mai 1915 à Saint-Étienne, journaliste, avocat et homme politique, ayant exercé sous la IIIe République.

Pierre Alfred Colombet fit ses études au collège du Puy avec Charles Dupuy et Jules Vallès. Il prépara l’école des Beaux Arts, qu’il n’intégra jamais, conservant cependant toute sa vie une passion pour le dessin et les beaux arts. Licencié en Droit, il fut appelé en 1882 dans le Vaucluse par Pourquery de Boisserin, maire d’Avignon, pour défendre les idées républicaines : « polémiste dans l’âme, son séjour fut marqué par des campagnes extrêmement vives. Il eut des procès, fut condamné à de la prison et à de très fortes amendes ». (Tribune Républicaine du 3 mai 1915).

Émile Girodet, que Pierre Alfred Colombet avait connu à Paris, le fit venir dans la Loire comme collaborateur à La Montagne, hebdomadaire qui parut de 1883 à 1888. De 1885 à 1886, Pierre Alfred Colombet publia l’hebdomadaire Le Tocsin, illustrant de ses propres dessins ses « cuisantes charges et mordantes satires ». Dans le premier numéro, il acheva sa “proclamation” par ces mots : « Pour ceux qui se servent de leur puissance et de leur richesse comme d’une arme contre le déshérité, le persécuté, le prolétaire, pour l’oppresseur, pour la réaction, il sonnera véritablement LE TOCSIN !

À partir de décembre 1888, Pierre Alfred Colombet publia un quotidien, Le Ralliement, “organe de la démocratie radiale socialiste de la Loire”. Il se qualifiait et était qualifié (notamment par le Mémorial, organe monarchiste) de “socialiste” mais il serait plus juste de le rattacher à la mouvance radicale socialiste, alors en pleine opposition aux républicains opportunistes héritiers de Gambetta et Ferry, et dont Madignier, maire de Saint-Étienne de 1884 à 1888, fut un éminent représentant.

Il fit paraître le 10 janvier 1889 dans le quotidien Le Stéphanois une protestation contre la majorité du conseil municipal de Saint-Étienne qui avait réclamé des mesures d’exception contre le Général Boulanger : « Je ne puis signer l’ordre du jour (…) non pas parce qu’il est antiboulangiste, mais parce qu’il est la constatation de l’aplatissement du conseil municipal devant un gouvernement qui n’a cessé d’être anti-républicain vis-à-vis du conseil municipal de Saint-Étienne.

Le 5 septembre 1889, il présenta en conseil municipal le projet de réorganisation du Palais des Arts en Musée d’art et d’industrie. Réclamant un « dépoussiérage » des collections techniques (armes et rubaneries) entassées « sans catalogue, sans étiquette » il proposa de l’ouvrir trois soirs par semaine jusqu’à dix heures et demi « pour permettre aux ouvriers de s’y rendre ».


De 1888 à 1902, devant le conseil municipal comme devant l’assemblée départementale, Pierre Alfred Colombet mena un combat permanent pour l’amélioration de l’hygiène au travail et plus particulièrement pour l’installation de “lavabos” (en pratique de douches) dans les bâtiments de surface des compagnies minières.

Candidat au conseil général dans le canton de Saint-Étienne sud est en 1895, il lança 4 août, dans Le Stéphanois, un appel aux électeurs : « Citoyens électeurs, soyez tous debout ! En face des partis déchus qui relèvent la tête avec le titre de républicains libéraux. En face de républicains qui cherchent un titre pour couvrir leur défection. Le mauvais vouloir et l’incompétence à accomplir des réformes, toujours promises et jamais réalisées, ont compromis la République dans son essence même. C’est elle que nous venons défendre comme aux heures suprêmes. Que tous les républicains dignes de ce nom viennent se ranger sous les plis du drapeau des réformes socialistes ». Arrivé en tête au premier tour avec 989 voix (9 029 inscrits et 3 290 votants) il l‘emporta au second tour avec 1 509 voix (pour 3 919 votants) contre Dérois (candidat opportuniste) et Réel (candidat libéral). Il siégea jusqu’en 1901. Lors du scrutin partiel organisé en février 1902, il se présenta dans le canton nouvellement créé du Chambon Feugerolles, mais il fut battu.

Sa mort est survenue à Saint-Étienne le 1er mai 1915.
Lors de ses obsèques solennelles les honneurs lui furent rendus par Dolard, président du tribunal civil, Thuriet, procureur de la République ; Bauguitte, secrétaire général de la Préfecture et Poncetton, bâtonnier de l’ordre des avocats de la Loire. C’est ce dernier qui prononça l’éloge funèbre au cimetière.
Le 4 novembre 1927, Louis Soulié, maire républicain socialiste de Saint-Étienne depuis 1919, proposa de donner à une rue du quartier de Tardy le nom d’Alfred Colombet « à qui les mineurs sont redevables de l’installation de lavabos, mesure d’hygiène était attendue depuis longtemps ».

Infos : wikipedia et https://maitron.fr/

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