Front anti-NFP, gauche impuissante et RN en retrait : retour à la case départ pour l’Assemblée nationale

Actu Loire

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a été réélue jeudi, face au candidat de la gauche, André Chassaigne, et à celui du RN, Sébastien Chenu. Elle a appelé à de « nouvelles méthodes »… comme en 2022.

Un statu quo surprenant

Trente-neuf jours après la dissolution de l’Assemblée nationale et onze jours après le second tour des législatives marquant la défaite du camp présidentiel, l’Assemblée nationale semble n’avoir rien changé. Emmanuel Macron demeure à l’Elysée, Gabriel Attal reste à Matignon, et Yaël Braun-Pivet reprend le perchoir.

La députée (Ensemble pour la République, EPR, ex-Renaissance) des Yvelines a été réélue, jeudi soir 18 juillet, présidente de l’Assemblée nationale au troisième tour, avec 220 voix contre 207 pour l’élu communiste (PCF) du Puy-de-Dôme André Chassaigne. La coalition présidentielle, pourtant affaiblie par des résultats électoraux désastreux, a réussi à maintenir sa candidate grâce à une alliance inattendue avec Les Républicains (LR).

Les coulisses d’une élection

Lors de son ascension vers le perchoir, Yaël Braun-Pivet a été chaleureusement accueillie par les membres de son camp ainsi que certains députés LR et du Rassemblement national (RN). Cependant, les élus du Nouveau Front Populaire (NFP), coalition de gauche, ont manifesté leur désarroi en restant silencieux.

Émue, Braun-Pivet a improvisé un discours appelant à des « nouvelles solutions » et « méthodes » pour répondre aux attentes des Français, un discours similaire à celui tenu deux ans plus tôt. Boris Vallaud, président du groupe socialiste, n’a pas tardé à critiquer cette prise de parole, soulignant l’absence de nouveautés.

Une alliance de circonstance

L’élection de Yaël Braun-Pivet a été facilitée par la décision stratégique des Républicains. Annie Genevard, secrétaire générale de LR, a confirmé que son parti avait choisi de soutenir la candidate présidentielle pour empêcher l’élection d’un communiste à la tête de l’Assemblée. Cette décision a suscité des critiques à gauche, Marine Tondelier des Ecologistes soulignant que cette alliance entre macronistes et droite conservatrice, avec le soutien tacite de l’extrême droite, pourrait dérouter les électeurs.

La gauche divisée et en colère

La réélection de Braun-Pivet a laissé la gauche désillusionnée. Boris Vallaud a exprimé sa déception et sa colère, soulignant que le candidat commun de la gauche, André Chassaigne, avait dominé le premier tour mais n’avait pas réussi à transformer cette avance en victoire. Pour Vallaud, cette situation démontre une alliance opportuniste des autres forces politiques pour se partager les postes.

Perspectives incertaines

Cette réélection met en lumière les fractures profondes au sein de l’Assemblée nationale et les défis qui attendent les forces politiques en place. Yaël Braun-Pivet, malgré son appel à des « nouvelles méthodes », devra naviguer dans un hémicycle plus divisé que jamais.

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