Conditions « indignes » : la demande de fermeture du CRA de Lyon rejetée

Actu Loire

Le tribunal administratif de Lyon a rejeté la demande de fermeture du Centre de rétention administrative de Saint-Exupéry. Ce dernier est critiqué pour ses conditions de vie « indignes » par le barreau de Lyon.

Le tribunal administratif de Lyon a rejeté, ce mercredi 23 octobre, une demande de fermeture du Centre de rétention administrative (CRA) de Saint-Exupéry. Le barreau de Lyon, à l’origine de cette requête, dénonce des conditions de vie « indignes » pour les retenus. Selon les juges des référés, la requête vise un choix structurel relevant de décisions politiques, dépassant ainsi le cadre du juge des urgences.

Conditions de rétention : des critiques persistantes

L’ordre des avocats de Lyon dénonce des conditions d’hébergement jugées « déshumanisantes » dans le CRA, ouvert en 2022 près de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry. Lors d’une audience, Me Franck Heurtrey a pointé du doigt des lacunes importantes : insuffisance des soins médicaux, rations alimentaires limitées, mises à l’isolement arbitraires, et manque d’intimité, comparant le centre à un univers carcéral. Abdelrahmane, un retenu, a également évoqué l’absence d’activités, une douche froide en permanence, et des conditions de détention qu’il juge « pires qu’en prison ».

Un site surveillé mais jugé conforme par la justice

Le sénateur écologiste du Rhône, Thomas Dossus, a récemment visité le CRA, qu’il qualifie de « honte pour la République » en raison de l’architecture du centre et du traitement réservé aux retenus. Cependant, le tribunal administratif a noté l’existence de mesures récentes, comme une convention avec les Hospices civils de Lyon pour assurer un minimum de suivi médical, et l’intervention d’un psychologue. Selon les juges, ces efforts montrent que le centre n’enfreint pas la dignité humaine, et la nécessité de surveillance est maintenue dans l’intérêt de la sécurité.

Un projet controversé de grande ampleur

Le CRA 2, projet pilote de 25 millions d’euros, s’ajoute au CRA 1 et totalise 280 places. En 2023, près de 47 000 migrants en situation irrégulière ont été retenus dans des CRA en France. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, envisage d’étendre la durée de rétention maximale de 90 à 210 jours pour renforcer le dispositif de contrôle. Le CRA de Lyon, conçu pour accueillir des individus représentant un « risque pour l’ordre public », continue de susciter la controverse sur la question des droits des migrants et des conditions de rétention administrative en France.

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