Le directeur d’une agence Milleis à Paris a été condamné à six ans de prison pour avoir orchestré le braquage de sa propre banque. Ses complices ont également écopé de lourdes peines.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, ce jeudi 24 octobre, Kamal J., ancien directeur de l’agence Milleis située près des Champs-Élysées, à six ans de prison et 50 000 euros d’amende. L’homme était accusé d’avoir organisé en 2019 le braquage de sa propre banque, aidant trois complices à s’emparer du contenu de 65 coffres en orchestrant minutieusement le plan.
Un braquage minutieusement préparé
Le 22 janvier 2019, quatre hommes masqués sont entrés dans l’agence Milleis. Ils ont ligoté le guichetier et contraint Kamal J. à ouvrir la chambre forte. Le directeur, qui n’avait pas déclenché l’alarme, a éveillé les soupçons des enquêteurs, d’autant qu’il avait fourni des détails précis sur les lieux et la liste des coffres occupés. Dès son interpellation en 2021, Kamal J. a admis son implication, mais prétendait avoir été contraint par ses complices.
Des peines pour tous les complices
Les complices de Kamal J., Alexandre A., surnommé « Musclor », et Hicham E., qualifiés de « têtes pensantes » du braquage, ont reçu les peines les plus lourdes. Alexandre A. a écopé de dix ans de prison et de 50 000 euros d’amende, tandis que Hicham E., en fuite, a été condamné à sept ans de prison et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Un quatrième prévenu a été condamné à un an de prison avec bracelet électronique pour avoir fourni un faux passeport, tandis qu’un dernier suspect sera jugé séparément pour raisons de santé.
Un butin disparu et des pertes inestimables
La question du butin reste sans réponse. Bijoux, diamants, documents précieux… la plupart des objets volés n’ont jamais été retrouvés. Vingt titulaires de coffres n’ont pas pu évaluer leurs pertes, laissant un « préjudice inestimable », selon la procureure Lesly Galdin. Les parties civiles, représentées par des profils allant de veuves d’anciens dignitaires à des héritiers de familles prestigieuses, ont déploré la perte irrémédiable de leurs biens de valeur.