Le lundi 13 mai marque le début du procès très médiatisé de l’ex-préfet de police Alain Gardère devant le tribunal correctionnel de Paris, pour des accusations de corruption qui pèsent sur lui depuis sept ans. Accompagné de douze autres personnes et deux entreprises, Gardère fait face à une série d’infractions, dont la corruption active ou passive, l’abus d’autorité et le recel d’abus de biens sociaux.
Des cadeaux luxueux et des voyages
Les faits reprochés à Gardère remontent à ses fonctions de responsable de la sécurité des aéroports parisiens du Bourget et de Roissy entre 2011 et 2012, ainsi qu’à son rôle de directeur du Conseil national des activités privées de sécurité de 2015 à 2016. Selon l’enquête, il aurait utilisé son autorité pour obtenir des faveurs personnelles en échange de services professionnels, allant de l’accélération des autorisations de port d’armes à des privilèges tels que des cadeaux luxueux et des voyages.
Les témoignages recueillis révèlent une liste variée d’avantages obtenus par Gardère, y compris des dîners prestigieux à la Tour Eiffel et des travaux à prix réduits dans ses appartements. De plus, des faveurs auraient été accordées à des amis et même à des membres de la franc-maçonnerie, soulevant des préoccupations quant à la partialité de ses actions.
Le procès, qui s’étendra jusqu’au 20 juin, sera suivi de près par le public et les médias, soulignant l’importance de lutter contre la corruption et de garantir l’intégrité des institutions publiques.