À dix jours des élections européennes, la tête de liste macroniste, Valérie Hayer, se trouve en difficulté dans les sondages, distancée par le Rassemblement national (RN). Malgré cette situation préoccupante, Gabriel Attal, invité de RTL le 30 mai, a clairement affirmé qu’il ne démissionnera pas même en cas de défaite électorale.
La position de Gabriel Attal
Interrogé sur son avenir politique post-élections, Gabriel Attal a recentré le débat sur les enjeux européens. « La question de ces élections est plutôt ce que sera l’Europe le 9 juin », a-t-il déclaré, soulignant l’importance des résultats au niveau européen plutôt que national. Il a alerté sur les risques de voir la France envoyer un grand nombre de députés d’extrême droite au Parlement européen, ce qui, selon lui, pourrait entraîner un « blocage des institutions européennes » avec des conséquences graves pour la France et son économie.
Attal a également critiqué ceux qui présentent ces élections comme une question nationale, accusant ces personnes de détourner l’attention des véritables enjeux européens. Il a ainsi balayé la possibilité de sa démission, affirmant que les élections auront avant tout des conséquences européennes.
Un soutien sans faille à Valérie Hayer
Valérie Hayer, qui mène la campagne de la majorité présidentielle, est confrontée à une concurrence féroce. La liste du Rassemblement national, menée par Jordan Bardella, domine largement les sondages, tandis que la liste socialiste de Raphaël Glucksmann talonne la majorité présidentielle. Gabriel Attal, en tant que Premier ministre, a intensifié son engagement dans la campagne pour soutenir Hayer, allant jusqu’à débattre en prime time avec Jordan Bardella.
Attal et Hayer ont appelé au sursaut électoral lors d’un rassemblement à Boulogne-Billancourt, soulignant la nécessité d’éviter que la France envoie un contingent important de députés d’extrême droite à Bruxelles. « La France, pays fondateur de l’Europe, ne doit pas envoyer le premier contingent de députés d’extrême droite », ont-ils insisté.
Les sondages préoccupants
Selon le dernier sondage Cluster 17 pour Le Point, la liste du RN reste largement en tête avec près de 30 % des intentions de vote, loin devant la liste Renaissance de Valérie Hayer. Cette situation reflète une dynamique inquiétante pour la majorité présidentielle à l’approche du scrutin du 9 juin.