Face à un possible échec aux élections européennes, le camp de Macron mobilise ses troupes contre le “moins d’Europe” prôné par le RN lors d’un meeting vibrant à Paris. Découvrez leur appel au sursaut.
L’appel vibrant du camp Macron pour une Europe forte lors du meeting à la Mutualité
POLITIQUE – À l’approche cruciale des élections européennes du 9 juin, des figures centrales du mouvement macroniste, dont Gabriel Attal et Valérie Hayer, ont exprimé leur inquiétude face au risque d’un recul pro-européen, lors d’un rassemblement mardi soir à la Maison de la Mutualité, Paris.
Devant environ 2.500 militants et presque tous les ministres en fonction, le message était clair : mobiliser pour contrer le discours du Rassemblement National (RN) qui plaide pour “moins d’Europe”. Ce meeting, qui s’est tenu juste avant un match important de la Ligue des Champions et avant un long week-end, avait pour objectif de galvaniser les bases en prévision d’un scrutin qui s’annonce serré.
La dynamique de campagne et les enjeux européens
Gabriel Attal, se positionnant fermement contre les sondages défavorables, a rappelé l’importance de cette élection pour la France et pour l’Europe : « Il nous reste quatre semaines pour faire gagner la France et l’Europe dans cette élection », a-t-il proclamé, soulignant que ce scrutin n’était « pas un jeu, un défouloir, ni un tremplin pour des ambitions présidentielles contrariées, mais un moment de vérité. »
Lors de son intervention, il a relayé les mots d’Emmanuel Macron, déclarant que « notre Europe est mortelle, elle peut mourir » et a insisté sur la menace que représente une Europe affaiblie pour la sécurité et l’économie françaises. Le ton était résolument dramatique, accentuant le danger d’une “vague brune” au Parlement européen, et posant la question cruciale : « Voulons-nous être dedans [l’UE] ou dehors ? »
Positionnement contre le Rassemblement National
Le défi immédiat, pour les macronistes, reste de contrecarrer la montée du RN, dont les élus et leurs alliés pourraient influencer négativement la direction de l’UE. Gabriel Attal a critiqué ces « professionnels du déclin et partisans du repli », une rhétorique qu’il compte approfondir lors de son débat avec Jordan Bardella.
Valérie Hayer, tête de liste, a directement interpellé les électeurs qui pourraient être tentés par le RN, en rappelant les conséquences néfastes de politiques isolationnistes observées ailleurs en Europe. Elle a présenté une série de mesures visant à renforcer l’UE, notamment dans les domaines de la défense, de la gestion des frontières, et un plan d’investissement massif en faveur de l’écologie et de l’innovation.
Des voix influentes pour un sursaut européen
Les interventions de figures telles que le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, et le centriste François Bayrou, ainsi que des anciens premiers ministres, ont souligné l’importance de renforcer la cohésion et la puissance européennes face aux défis mondiaux.
Le meeting s’est terminé sur des notes d’optimisme prudent de la part des organisateurs, conscients des enjeux mais déterminés à pousser vers un résultat positif, espérant mobiliser au moins 20% des voix en faveur de leur vision d’une Europe unie et forte.