Suite à un blocage de l’amphithéâtre à la Sorbonne en solidarité avec Gaza, 88 personnes ont été placés en garde à vue. Découvrez les détails de cet incident et les réactions qui s’ensuivent.
La Sorbonne a été le théâtre d’une intense mobilisation propalestinienne qui a conduit à l’arrestation de 88 étudiants après l’occupation d’un amphithéâtre. Cet incident survient dans un contexte de tensions accrues autour des droits de manifestation dans les universités françaises.
Détails de l’Incident
Dans la soirée du 7 mai, 86 personnes, pas toutes étudiantes, ont été interpellés par la police alors qu’ils occupaient pacifiquement un amphithéâtre de la Sorbonne pour exprimer leur solidarité avec Gaza. Les arrestations ont été effectuées suite à l’affirmation du Premier ministre, Gabriel Attal, stipulant qu’il n’y aurait « jamais de droit au blocage » dans les établissements universitaires.
Les étudiants ont été accusés de plusieurs infractions, dont dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de préparer des violences, rébellion, ainsi que violence sur personne dépositaire de l’autorité publique. Ces accusations interviennent alors que les tensions sur les campus sont exacerbées par des débats politiques intenses et des politiques de sécurité renforcées.
La réponse de la police à cette mobilisation a été largement critiquée par les manifestants et certains politiciens comme étant « toujours plus policière ». Le lendemain des arrestations, environ 150 personnes se sont rassemblées place de l’Hôtel de Ville à Paris pour protester contre ces actions et réclamer la libération des étudiants détenus.
La ministre de l’Enseignement Supérieur, Sylvie Retailleau, a commenté sur les réseaux sociaux que des agents publics avaient été « violemment bousculés » lors de l’incident, ce qui justifiait une réponse ferme de la part des autorités. D’autre part, les étudiants impliqués et leurs soutiens décrivent l’événement comme un acte de répression contre la liberté d’expression et de manifestation.