Le Rassemblement National, fort de ses 143 élus à l’Assemblée nationale, revendique légitimement une représentation significative dans les postes clés de l’institution. Cependant, des voix s’élèvent pour barrer la route à Marine Le Pen et ses alliés, invoquant un “barrage républicain” contre l’extrême droite.
Depuis les élections législatives de juin, où le RN a consolidé sa position en obtenant deux vice-présidences, les discussions pour la répartition des 35,5 points de responsabilités parlementaires sont tendues. Selon l’article 10 du règlement de l’Assemblée, cette répartition doit refléter la configuration politique tout en respectant la parité hommes-femmes.
Le RN, bien que représentant une part significative de l’électorat, se heurte à une opposition déterminée qui refuse de normaliser sa présence dans les instances décisionnelles. Pourtant, sur le plan strictement réglementaire, exclure un groupe politique d’une telle ampleur pourrait soulever des questions sur la légitimité démocratique.
Les prochains jours verront des négociations intenses entre les différents groupes pour déterminer la composition du Bureau de l’Assemblée nationale. Une coalition hétérogène semble se dessiner contre le RN, invoquant la défense des principes républicains contre l’extrémisme.