Le Parti socialiste, par la voix de son premier secrétaire Olivier Faure, a rejeté l’idée d’une procédure de destitution d’Emmanuel Macron, avancée par La France insoumise. Préférant l’option de la censure, Faure a clairement indiqué que cette initiative ne concernait que LFI et non l’ensemble du Nouveau Front populaire.
La menace de destitution d’Emmanuel Macron, brandie par La France insoumise (LFI), n’a pas trouvé d’écho au sein du Parti socialiste (PS). Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a clairement exprimé son désaccord avec cette initiative dans une publication sur X (anciennement Twitter). « Cette démarche n’engage que leur mouvement », a-t-il précisé, soulignant que la réponse appropriée, selon lui, serait la censure si le président refusait de nommer un Premier ministre issu de la gauche.
L’initiative de LFI, exposée dans une tribune publiée dans l’hebdomadaire La Tribune Dimanche, accuse Emmanuel Macron de vouloir réaliser un « coup de force institutionnel contre la démocratie » en nommant un chef de gouvernement sans tenir compte des résultats des élections législatives anticipées. Cette position a été défendue par le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, ainsi que par d’autres figures du mouvement, comme Mathilde Panot et Manuel Bompard.
Cependant, Olivier Faure, tout comme d’autres membres du PS, dont Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et opposant interne à Faure, ont vivement critiqué cette initiative. Mayer-Rossignol a également pris ses distances en affirmant que cette tribune « n’engage que ses auteurs ».
Cette divergence souligne les tensions au sein de la gauche et la difficulté pour le Nouveau Front populaire de présenter un front uni face aux décisions présidentielles. Alors que LFI semble prête à mener une confrontation institutionnelle, le PS opte pour une réponse plus modérée, misant sur la tradition républicaine de la censure.
