La situation en Nouvelle-Calédonie se détériore, avec un bilan tragique de cinq morts, dont deux gendarmes, dans les violences qui secouent l’île depuis lundi. Face à cette escalade, Emmanuel Macron a convoqué en urgence un conseil de défense pour traiter la crise.
Les émeutes, déclenchées après le vote du texte de révision constitutionnelle du corps électoral à l’Assemblée nationale, ont plongé l’île dans le chaos. Les colères sont exacerbées, et les rues de Nouméa sont le théâtre d’affrontements violents. Les pertes économiques sont considérables, et la situation rappelle les troubles des années 1980.
Depuis l’hôtel de Marigny, le président Macron insiste sur la nécessité de restaurer l’ordre, comparant la situation actuelle aux émeutes de 2023 en France métropolitaine. Un état d’urgence a été déclaré pour douze jours, avec l’envoi de renforts policiers et gendarmes sur l’île. Bien que la prolongation de l’état d’urgence ne soit pas officiellement à l’ordre du jour, un projet de loi pourrait être présenté aux députés pour une extension de trois mois.
En parallèle, le gouvernement cherche à engager un dialogue avec les différentes parties prenantes. Cependant, une visioconférence prévue jeudi a été annulée en raison du refus des élus de dialoguer entre eux. Gabriel Attal, le Premier ministre, tentera de faciliter ce dialogue dans les jours à venir.
Sur le plan judiciaire, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a appelé à une réponse ferme contre les auteurs des violences. La situation sanitaire se détériore également, avec des difficultés d’accès aux soins et des établissements de santé menacés par les émeutes.
La Nouvelle-Calédonie est confrontée à une crise complexe et potentiellement explosive, nécessitant des mesures rapides et efficaces pour restaurer l’ordre et engager un dialogue constructif.