Péter Szijjártó, ministre hongrois des Affaires étrangères, exprime de sérieuses inquiétudes quant aux implications des propositions d’Emmanuel Macron d’envoyer des troupes en Ukraine, craignant une escalade vers un conflit mondial.
Dans un climat de tensions internationales exacerbées, Péter Szijjártó, le ministre hongrois des Affaires étrangères, a émis des réserves significatives concernant les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron. Lors d’une interview avec The Economist, Macron n’a pas exclu l’envoi de troupes occidentales en Ukraine, une déclaration qui selon Szijjártó, pourrait mener à une confrontation dangereuse.
Une Ligne Rouge pour l’OTAN
Szijjártó a clairement indiqué que l’intervention de troupes européennes ou américaines sur le sol ukrainien serait perçue comme un franchissement de “ligne rouge” pour l’OTAN. « Si des soldats de l’OTAN mettent les pieds en Ukraine, cela pourrait entraîner une confrontation directe avec la Russie, » a-t-il averti lors de son entretien.
Implications d’une Escalade Militaire
Le ministre hongrois a souligné les risques d’une telle action, la qualifiant de potentiel déclencheur d’une troisième guerre mondiale. Cette déclaration souligne les craintes d’une escalade rapide dans la région, qui pourrait dépasser les frontières de l’Ukraine et affecter la stabilité mondiale. « Cela signifie une Troisième Guerre mondiale », a-t-il affirmé, marquant ses propos d’une gravité notable.
Réactions et Contexte International
Les propos de Macron interviennent dans un contexte où l’Ukraine, soutenue par de nombreux pays occidentaux, continue de résister à l’agression russe. Tandis que l’Occident a majoritairement opté pour des sanctions économiques et un soutien militaire non combattant, l’idée d’engager directement des troupes marque une potentielle escalade significative.
Position de la Hongrie
La position de la Hongrie dans ce contexte est particulièrement scrutée. Traditionnellement plus réticente à s’opposer frontalement à la Russie, notamment pour des raisons énergétiques et économiques, la Hongrie se montre prudente quant à son alignement sur les positions plus interventionnistes de ses alliés de l’OTAN.