La ligne ferroviaire Saint-Étienne-Lyon, l’une des plus fréquentées de France, est fermée depuis jeudi en raison d’un éboulement provoqué par les intempéries. Si la SNCF a déployé des bus de substitution, les usagers déplorent une communication insuffisante et des trajets plus longs et coûteux.
C’est une situation qui s’éternise pour les usagers de la ligne TER Saint-Étienne-Lyon. Depuis jeudi dernier, le trafic est totalement interrompu entre ces deux villes à cause d’un éboulement survenu en raison des fortes intempéries. La ligne ferroviaire, utilisée par environ 25 000 voyageurs quotidiens, reste fermée, et la SNCF a annoncé qu’elle ne pourrait pas rétablir la circulation des trains avant plusieurs jours.
Pour pallier la situation, la SNCF a mis en place un service de bus de substitution entre les gares de Saint-Étienne Châteaucreux et Givors, où les trains peuvent reprendre leur course vers Lyon. Cependant, cette solution est loin de satisfaire les usagers, qui doivent composer avec des trajets plus longs et des coûts supplémentaires. “C’est la galère totale”, témoigne Olivier, membre de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT), qui déplore une communication insuffisante de la part de la SNCF.
Si des bus circulent désormais entre Saint-Étienne et Givors, la situation reste compliquée pour les voyageurs des gares intermédiaires, comme Saint-Chamond ou Rive-de-Gier, qui ne sont pas desservies par les bus. Selon le plan de transport annoncé, des cars circuleront toutes les heures aux heures de pointe, mais cela ne suffit pas à compenser les retards et désagréments subis par les usagers.
Olivier rappelle qu’un incident similaire, survenu en avril dernier entre Lyon et Givors, avait déjà mis le réseau ferroviaire en difficulté. Il appelle aujourd’hui à une réflexion de fond sur l’adaptation des infrastructures face aux épisodes climatiques extrêmes, de plus en plus fréquents.
La SNCF a annoncé qu’elle aura “plus de visibilité dans la semaine” quant à la date de réouverture complète de la ligne. En attendant, les usagers devront faire preuve de patience face à une situation qui bouleverse leur quotidien.
