Un détenu albanais de 32 ans, incarcéré à la prison de Gradignan, a été condamné à quatre ans de prison pour avoir agressé huit surveillants pénitentiaires. L’incident, survenu après plusieurs menaces et actes violents, a suscité l’inquiétude des syndicats, qui appellent au transfert du détenu.
Un Albanais de 32 ans, incarcéré au centre pénitentiaire de Gradignan en Gironde, a été condamné ce mardi 22 octobre à quatre ans de prison supplémentaires pour des actes de violences aggravées, menaces de mort et outrages à l’encontre de huit surveillants pénitentiaires.
Les faits remontent à plusieurs incidents survenus entre juillet et août 2024, dont un particulièrement grave le 30 août. Ce jour-là, le détenu, alors placé en quartier disciplinaire après une fouille fructueuse de sa cellule, a attaqué un surveillant avec un morceau de verre dissimulé dans sa manche. Il a porté un coup près de la carotide, mettant en danger la vie de l’agent. La victime a heureusement survécu, mais a dû recevoir 17 points de suture.
L’incident a éclaté alors que le détenu était en promenade et menotté. “Nous sommes passés près d’un drame”, s’est indigné Ronan Roudaut, délégué syndical Ufap-Unsa. Deux autres surveillants, venus en renfort, ont également été blessés lors de la violente rébellion : l’un souffrant d’une entorse au genou, l’autre d’une entorse au poignet.
Le détenu était déjà connu pour son comportement agressif envers le personnel pénitentiaire. Quelques semaines avant l’agression du 30 août, il avait proféré des menaces de mort à l’encontre de plusieurs surveillants, et des incidents mineurs avaient régulièrement perturbé la gestion de sa détention.
Les syndicats pénitentiaires dénoncent une “situation de plus en plus dangereuse” au sein de la prison de Gradignan. “Nous n’avons jamais connu un contexte aussi tendu”, a déploré Hubert Gratraud, délégué FO justice. Les représentants du personnel réclament aujourd’hui le transfert du détenu, estimant que sa présence à Gradignan met en péril la sécurité des agents. “Tout peut basculer à n’importe quel moment”, ajoute Gratraud.
Les syndicats appellent à des mesures plus strictes pour éviter la récidive de ce type d’incidents. Une enquête interne est en cours pour déterminer les conditions exactes de l’agression et revoir les protocoles de sécurité en place.