Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour provocation à la haine raciale après qu’un homme a été photographié dans le métro parisien portant un maillot avec l’inscription “anti juif”. L’incident, qui a eu lieu sur la ligne 13, a suscité une vive réaction des autorités.
Le parquet de Paris a annoncé, ce mardi 22 octobre, l’ouverture d’une enquête pour provocation à la haine raciale après qu’un homme a été photographié sur la ligne 13 du métro parisien arborant un maillot floqué de l’inscription “anti juif”. Cet acte antisémite, qui a eu lieu lundi entre 17h15 et 17h30 à la station Saint-François-Xavier, a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux après la diffusion du cliché par des organisations luttant contre l’antisémitisme.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a rapidement réagi, déclarant sur X (anciennement Twitter) : “Dès que j’ai été informé de ces faits, j’ai immédiatement donné pour instruction de saisir le parquet de Paris.” Ce dernier a confirmé l’ouverture d’une enquête, confiée à la sûreté régionale des transports de la préfecture de police, afin d’identifier et d’interpeller l’individu. Le préfet a insisté sur une “tolérance zéro pour les propagateurs de haine.”
La RATP, régie des transports parisiens, a également condamné avec fermeté l’acte et a assuré qu’une plainte serait déposée. “Nous condamnons avec la plus grande fermeté ce comportement inacceptable”, a déclaré la régie sur X, ajoutant qu’elle coopérerait pleinement avec les forces de l’ordre pour identifier l’auteur.
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a exprimé son soutien aux autorités, affirmant que “l’antisémitisme n’a pas sa place dans notre pays”. Elle a également confirmé que des vérifications étaient en cours avec la RATP pour procéder à l’identification du suspect.
Ce nouvel acte antisémite survient dans un contexte préoccupant d’augmentation des violences antisémites en France. Selon le ministère de l’Intérieur, 887 actes antisémites ont été recensés au premier semestre 2024, soit près de trois fois plus que les 304 cas répertoriés sur la même période en 2023. Les autorités redoublent d’efforts pour lutter contre cette montée inquiétante de la haine raciale.
L’individu photographié dans le métro encourt une peine d’un an d’emprisonnement pour provocation publique à la haine raciale. La réaction rapide des autorités souligne la gravité de ce type d’actes et leur volonté de les combattre avec fermeté.