L’Assemblée nationale a voté la création d’une commission d’enquête pour examiner les violences sexistes et sexuelles dans les industries culturelles françaises, répondant à une initiative soutenue par l’actrice Judith Godrèche.
Dans un mouvement historique, l’Assemblée nationale a approuvé la création d’une commission d’enquête destinée à investiguer les violences sexistes et sexuelles dans le secteur culturel, englobant cinéma, théâtre, spectacle vivant, publicité, mode et audiovisuel. Cette initiative fait suite à la demande de l’actrice Judith Godrèche et a été formulée par l’écologiste Francesca Pasquini.
Rôle et objectifs de la commission
La commission aura pour mission d’évaluer la situation des mineurs et des adultes dans ces industries, d’identifier les mécanismes et les défaillances qui facilitent les abus, d’établir les responsabilités et d’émettre des recommandations pour prévenir de futurs incidents. Cette démarche vise à mettre un terme à la culture du silence qui entoure souvent ces abus.
Mobilisation et réactions politiques
La décision de lancer cette enquête a été fortement influencée par les témoignages et l’activisme de figures comme Judith Godrèche, qui a publiquement interpellé les autorités sur l’urgence de traiter ces questions. La députée Perrine Goulet a souligné l’importance de passer de l’écoute à l’action face à ces violences.
La commission d’enquête est prévue pour être formée le 13 mai, avec des auditions qui commenceront le 20 mai. Elle devrait présenter ses conclusions six mois plus tard, en novembre. Cette initiative suit de près la publication d’un livre par l’actrice Isild Le Besco, qui a ravivé le débat sur les abus dans le milieu cinématographique.
L’industrie culturelle, souvent perçue comme un milieu fermé et protecteur de ses membres, est mise au défi de se réformer. Les attentes sont grandes quant à la capacité de cette commission d’apporter des changements significatifs et durables pour protéger les acteurs de ces milieux contre les violences sexuelles et sexistes.