Après la fermeture inattendue du site Sfam Roanne et l’absence de versement des salaires, les salariés sont confrontés à une situation financière difficile, suscitant l’inquiétude et la colère au sein de l’entreprise.
Les salariés de Sfam Roanne font face à une crise sans précédent alors que l’entreprise est fermée pour une durée indéterminée et que les salaires restent impayés, laissant les employés dans une situation financière précaire et suscitant des interrogations quant à leur avenir.
Les employés de Sfam Roanne ont été confrontés à une situation désespérante en arrivant sur leur lieu de travail cette semaine. Un message scotché à une vitre annonçait la fermeture du site pour une durée indéterminée, sans plus de précisions de la part de la direction. Cette décision a été prise dans le silence le plus complet de Sadri Fegaier, le dirigeant de l’entreprise, qui n’a donné aucun signe de vie depuis la liquidation de la société Sfam de Romans-sur-Isère le 25 avril dernier.
Nicolas Zeimetz, représentant du personnel, témoigne du désarroi qui règne parmi les salariés, nombreux étant ceux confrontés à d’énormes difficultés financières. Non seulement les employés sont dispensés d’activité, leur site étant dépendant de celui de Romans, mais en plus ils n’ont pas reçu leurs derniers salaires. Cette situation met plusieurs d’entre eux dans une situation critique, certains ayant des emprunts à rembourser et faisant face à des banques peu coopératives dans le Roannais.
Dans un effort pour trouver des solutions, l’intersyndicale a rencontré diverses personnalités politiques locales, dont le député Antoine Vermorel-Marques et le sous-préfet Hervé Gerin, dans l’espoir d’obtenir un soutien pour les salariés les plus touchés. Une réunion avec Yves Nicolin, prévue le mardi après-midi, visait à explorer des solutions via les organismes sociaux pour aider ceux qui se retrouvent dans une situation précaire.
Parallèlement à cette crise, les représentants du personnel expriment leur colère envers l’Urssaf, estimant avoir été abandonnés par l’État dans cette situation. Ils dénoncent le fait que seule la filiale Sfam Romans-sur-Isère a fait l’objet d’une procédure, laissant de côté les autres filiales du groupe et leur dette importante. Le silence de l’organisme en réponse à leurs préoccupations renforce leur sentiment de négligence de la part des autorités.
Alors que la situation reste incertaine pour les salariés de Sfam Roanne, le Parquet a initié une procédure devant le tribunal de commerce en vue de l’ouverture d’une procédure collective à l’encontre de la société, ajoutant à l’incertitude et à l’angoisse qui règnent au sein de l’entreprise.