La mairie de Paris dénonce un projet d’extension de forages pétroliers en Seine-et-Marne, autorisé par l’État, mettant en danger les captages d’eau potable. Les élus s’inquiètent des conséquences sur la sécurité sanitaire et appellent à la suspension du projet.
La mairie de Paris a lancé un cri d’alarme contre un projet d’extension de forages pétroliers en Seine-et-Marne, autorisé par l’État, mettant ainsi en péril les réserves d’eau potable de la capitale. Ce projet, rapporté par Libération, concerne l’extension d’un site pétrolier dans la vallée du Lunain, une décision discrètement approuvée par le gouvernement.
L’entreprise Bridge Energies, déjà titulaire d’une concession d’exploitation jusqu’en 2034, prévoit d’exploiter deux nouveaux puits sur la plateforme existante à Villemer et Villeron. Cette extension suscite une forte opposition des communes avoisinantes en raison des risques pour l’environnement. La nappe phréatique locale, essentielle à l’alimentation en eau potable de 180 000 Franciliens, serait menacée par ces nouveaux forages.
Face à cette situation, Eau de Paris, l’opérateur en charge de l’eau potable dans la capitale, a saisi en référé le tribunal administratif de Melun pour suspendre l’arrêté préfectoral autorisant ces travaux. Ils estiment que cette extension compromet la sécurité sanitaire de la ville, ainsi que la biodiversité et les efforts de lutte contre le changement climatique.
Les inquiétudes sont d’autant plus justifiées que l’entreprise Bridge Energies a déjà été impliquée dans des incidents, dont un déversement accidentel en 2013 et une fuite d’eau contaminée en 2022. Selon Dan Lert, adjoint à la transition écologique et président d’Eau de Paris, le gouvernement prend des risques inconsidérés en autorisant ce projet.
La décision du tribunal administratif de Melun, attendue dans les prochains jours, pourrait avoir des répercussions majeures sur la sécurité sanitaire et environnementale de la région parisienne.