Le vendredi 17 mai, un homme armé a été abattu par les policiers alors qu’il tentait d’incendier la synagogue de Rouen. L’individu, inscrit au fichier des personnes recherchées et visé par une obligation de quitter le territoire (OQTF) « non exécutable », portait un couteau et une barre de fer. Ce drame a suscité une vive réaction des autorités et de la communauté juive, soulignant une montée inquiétante des actes antisémites en France.
L’homme abattu sous OQTF
Vers 6h45, les policiers ont constaté la présence d’un homme sur le toit de la synagogue de Rouen, brandissant un couteau de cuisine et une barre de fer. De la fumée s’échappait des fenêtres du bâtiment. Malgré leurs tentatives pour le convaincre de descendre, l’homme a jeté la barre de fer, puis a sauté du toit en se dirigeant vers un policier, le menaçant avec le couteau. Après des sommations sans effet, le policier a tiré à cinq reprises, touchant l’individu quatre fois, ce qui a entraîné sa mort.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a qualifié cet incident d’« acte antisémite » et a félicité les policiers pour leur réactivité et leur courage. Il a également annoncé que le policier qui a tiré serait décoré. En déplacement à Rouen, Darmanin a déclaré que cet acte visait un lieu sacré pour la République et a exprimé son indignation face aux violences « inacceptables et ignobles » contre les juifs de France.
Le procureur de Rouen, Frédéric Teillet, a précisé qu’une enquête pour « incendie volontaire » et « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique » était en cours. Une autre enquête, confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN), porte sur les circonstances du décès de l’individu armé.
Profil de l’auteur
L’homme abattu avait sollicité une régularisation administrative en 2022 au titre d’« étranger malade », mais son recours avait été rejeté en janvier 2024. Inscrit au fichier des personnes recherchées depuis plusieurs semaines, il avait engagé un recours devant les juridictions administratives, rendant son OQTF « non exécutable ».
Cet incident tragique s’inscrit dans un contexte de recrudescence des actes antisémites en France. Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), a dénoncé un climat de terreur visant les juifs du pays. Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a exprimé sa solidarité avec la communauté juive et a déclaré que la ville était « meurtrie et sous le choc ». Elie Korchia, président du Consistoire central, a également souligné le climat d’antisémitisme exacerbé et a remercié les forces de l’ordre pour leur intervention rapide et efficace.
Réactions de la communeauté juive
Ce drame intervient dans un contexte de montée des actes antisémites en France. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Yonathan Arfi, a dénoncé un climat de terreur visant les juifs de France, tandis que le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a exprimé sa solidarité avec la communauté juive et la ville entière, se disant « meurtrie et sous le choc ».
Elie Korchia, président du Consistoire central, a souligné le climat d’antisémitisme exacerbé et a exprimé sa gratitude envers les forces de l’ordre pour leur intervention rapide et efficace.
