Trois jeunes hommes ont été mis en examen ce vendredi 31 mai pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils sont soupçonnés d’avoir échangé des messages montrant une « adhésion aux thèses djihadistes » et évoquant des « projets d’actions violentes contre des personnes réputées anti-musulmanes », selon une source proche du dossier.
Détails de l’affaire
L’enquête, ouverte en juillet 2023, a conduit à la mise en examen de six autres personnes auparavant. Parmi les trois jeunes hommes nouvellement inculpés, deux étaient mineurs au moment des faits. Ces échanges de messages djihadistes ont eu lieu sur divers réseaux sociaux rapporte Marianne.
Un jeune homme de 18 ans d’origine tchétchène, incarcéré depuis juillet et considéré comme le suspect central, et un adolescent de 16 ans interpellé en octobre à son domicile en Seine-et-Marne, figurent également parmi les inculpés. L’enquête a révélé des discussions concernant des actions violentes contre des personnes ayant tenu des propos considérés comme blasphématoires envers le prophète sur les réseaux sociaux.
L’enquête avait initialement été ouverte après une visite domiciliaire dans les Hauts-de-Seine, où les forces de l’ordre ont découvert des messages compromettants. Les autorités antiterroristes soupçonnaient un projet d’action violente visant spécifiquement un homme pour ses propos blasphématoires.
L’avocat de l’un des jeunes mis en examen, maître Emmanuel de Dinechin, a commenté : « On constate une recrudescence de l’activité des réseaux islamistes en ligne, avec des participants très jeunes. Les profils en cause sont variés, allant de l’islamiste convaincu au récepteur passif de messages radicaux. » Il a également souligné l’importance du rôle de la justice dans ces affaires, notamment en raison du jeune âge des suspects, offrant une chance de réhabilitation.
Mis en examen et placés sous contrôle judiciaire
Les trois jeunes hommes mis en examen sont actuellement placés sous contrôle judiciaire. Les autorités continuent d’enquêter sur les divers projets d’actions violentes mentionnés dans les messages échangés entre les suspects et d’autres individus déjà inculpés dans cette affaire.