Dimanche soir à Cherbourg (Manche), une policière a abattu Sulivan S., un jeune homme de 19 ans, lors d’un contrôle routier. Le jeune homme, qui tentait de s’échapper après avoir refusé d’obtempérer, a été mortellement touché par balle. La mère de la victime, par l’intermédiaire de son avocat Me Yassine Bouzrou, a déposé plainte pour « homicide volontaire ».
Déroulement des faits
Les événements ont eu lieu aux alentours de 23h40. Un véhicule roulant à une vitesse excessive a attiré l’attention d’un équipage de trois policiers. Après avoir ignoré les sommations, le conducteur a poursuivi sa route avant d’être contraint de s’arrêter par une seconde équipe de police. Les trois occupants du véhicule ont alors pris la fuite à pied.
L’un d’eux, Sulivan S., a bousculé un policier en tentant de s’échapper. Tandis qu’un agent utilisait un pistolet à impulsion électrique, une autre policière a fait usage de son arme à feu, touchant mortellement Sulivan au niveau de la poitrine. Il a été confirmé que le jeune homme n’était pas armé.
Conséquences judiciaires
La policière impliquée a été mise en examen pour « homicide volontaire » et placée sous contrôle judiciaire strict, lui interdisant notamment de se rendre à Cherbourg et d’exercer ses fonctions. L’IGPN, la police des polices, est chargée de l’enquête qui a été transmise au pôle criminel du tribunal judiciaire de Coutances.
Réactions et plainte de la famille
La famille de la victime, particulièrement la mère de Sulivan, est profondément bouleversée et en quête de réponses. Nathalie, la mère, a exprimé son incompréhension quant à l’usage létal de la force par la policière. Selon Me Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille, la policière aurait tiré à très courte distance, visant la poitrine de Sulivan, ce qui aurait dû lui faire prendre conscience du danger mortel de son acte.
Les circonstances exactes du tir, notamment si le jeune homme représentait une menace immédiate, seront un des points cruciaux de l’enquête de l’IGPN.