L’interview télévisée d’Eric Ciotti sur son rapprochement avec le RN a déclenché une marée de réactions en extérieur et en interne. Un bureau exécutif du parti devrait se réunir aujourd’hui. Le vieux parti gaulliste aborde une séquence politique difficile. On essaie de faire le point.
Les réactions dans la Loire
On commence par les trois députés LR ligériens. Tous trois se représentent. Et tous trois déplorent l’attitude de leur président national. Antoine Vermorel-Marquès, le président départemental LR, Jean-Pierre Taite et Sylvie Bonnet, la benjamine prennent leurs distances avec Eric Ciotti.
Le maire LR de Saint-Chamond, Axel Dugua, également membre du parti de David Lisnard, prend ses distances avec Ciotti. Son adjoint, Jean-Luc Degraix, vice-président de SEM, a rendu sa carte LR et va s’engager dans le soutien du duo macronien Mandon-Rochebloine du MODEM.
Pour le maire de Saint Etienne, cette affaire est une occasion de parler d’autre chose que de la situation stéphanoise. Il rappelle que le président Ciotti l’avait destitué lors de l’éclatement du scandale de la vidéo intime.
Laurent Wauquiez sort du bois
Hier à 13h30, le président de Région était dans ses terres ligériennes, plus précisément à Yssingeaux ville où le RN a fait plus de 40% lors des européennes. Il a alors annoncé à la presse sa candidature aux législatives sans oublier de dénoncer la posture du président du parti. S’il est élu, le 7 juillet, il devra quitter la présidence de la région AURA.
A Saint-Etienne, la députée insoumise Andrée Taurinya se félicite du début d’un accord à gauche. Celui-ci devrait éviter le renouvellement d’une double candidature Verts PS, Laetitia Copin et Pierrick Courbon.
Dans la troisième circonscription, Emmanuel Mandon ne cache pas sa surprise devant la dissolution mais il est prêt à repartir.
La question à se poser est la suivante : les électeurs voteront-ils pour une étiquette comme au européennes ou pour une incarnation locale ?