Ce lundi 24 juin, le conseil municipal de Saint-Étienne a été le théâtre d’un bouleversement politique majeur. Huit élus du groupe dissident “Saint-Étienne avant tout” ont décidé de claquer la porte, en réaction à l’éviction de Claude Liogier, ex-adjoint à la circulation et à la mobilité.
Départ en cascade des élus dissidents
La décision d’écarter Claude Liogier a provoqué une onde de choc au sein du conseil municipal. Parmi les démissionnaires figurent Nicole Peycelon, chargée de la tranquillité et de la propreté, ainsi que plusieurs autres adjoints qui redeviennent ainsi simples conseillers municipaux. Ce mouvement de départ fait suite à des tensions grandissantes au sein de la majorité municipale.
Perdriau lâché par une partie de sa majorité
Le maire Gaël Perdriau, déjà fragilisé par l’affaire du chantage à la vidéo intime pour laquelle il est mis en examen, voit une partie de sa majorité le quitter. Neuf adjoints et conseillers ont ainsi renoncé à leurs fonctions, dénonçant un manque de confiance et une gestion autoritaire. Isabelle Dumestre, conseillère municipale PS, a exprimé sa consternation face à cette situation, dénonçant un « déni pathologique » de la gravité des accusations portées contre Perdriau.
Réactions et conséquences
Les départs ont suscité des réactions variées. Nicole Peycelon a justifié sa démission en affirmant que rester aux côtés de Perdriau équivaudrait à soutenir implicitement sa candidature pour 2026, ce qu’elle refuse catégoriquement en raison des scandales en cours. Claude Liogier, quant à lui, a exprimé un sentiment d’injustice après son éviction, perçue comme une répression politique envers ceux qui ont osé contester le maire.
Un climat politique sous haute tension
Le conseil municipal de ce lundi a été marqué par une ambiance explosive, avec trois suspensions de séance et le départ de toute l’opposition en signe de protestation. Les tensions politiques à Saint-Étienne atteignent un niveau inédit, compliquant encore davantage la gouvernance locale.