Invitée sur Frontières, François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine (UPR), considère Donald Trump comme l’incarnation du patriotisme américain. Pour lui, Trump incarne un défenseur acharné des intérêts des États-Unis et de son peuple, à l’opposé de Kamala Harris, qu’il perçoit comme une figure proche de l’État profond. Il ne la trouve pas crédible ni capable comme politicienne. Selon Asselineau, cet ensemble d’acteurs non élus exerce une influence disproportionnée sur les décisions politiques, et Trump s’oppose frontalement à ce qu’il qualifie de “deep state”.
Trump, un leader farfelu mais protecteur selon Asselineau
Asselineau se dit convaincu que Trump pourrait être réélu, malgré les critiques répétées et souvent acerbes des médias américains et européens durant son premier mandat. Il souligne que ces attaques incessantes, parfois virulentes, renforcent l’image de Trump comme un homme déterminé à combattre un système politique établi, perçu comme éloigné des préoccupations du peuple.
Un parallèle personnel : la France face à l’hégémonie américaine
Asselineau établit un lien entre la situation politique aux États-Unis et son propre parcours au sein de l’administration française. Ancien délégué général à l’intelligence économique au ministère de l’Économie et des Finances, il a été témoin des difficultés que la France rencontre face à la puissance économique américaine. Selon lui, la France doit envisager deux solutions pour mieux rivaliser : rétablir des flux de capitaux plus équilibrés et surveiller de plus près l’influence des lobbyistes américains à Bruxelles, qu’il juge sous-estimée. Il déplore également que le grand public français reste largement ignorant des manœuvres se jouant dans les coulisses du pouvoir européen.
Trump : un bilan à réévaluer selon Asselineau
Avec le recul, Asselineau considère que la présidence de Trump a apporté des améliorations significatives, notamment une hausse du niveau de vie aux États-Unis. Il met en avant des actions souvent sous-estimées, telles que la lutte contre l’immigration massive, le fait qu’il soit le premier président américain à n’avoir engagé aucune guerre, ainsi que son approche diplomatique avec la Russie et la Corée du Nord, illustrée par sa rencontre historique avec Kim Jong-un. Pour Asselineau, ces éléments devraient conduire à une réévaluation plus favorable du bilan de Trump.
Kamala Harris : le risque d’une continuité dangereuse
À l’inverse, Asselineau anticipe qu’une éventuelle victoire de Kamala Harris entraînerait une continuité des politiques de ses prédécesseurs. Il la décrit comme une “marionnette” du système, tout comme le président Joe Biden, qu’il estime sous l’influence de l’État profond. Asselineau met également en garde contre une potentielle escalade du conflit en Ukraine, qui, selon lui, pourrait dégénérer en une troisième guerre mondiale. Il affirme qu’une réélection de Trump permettrait de mettre fin à ce conflit rapidement, en moins de 48 heures.
Un appel à une meilleure compréhension des enjeux géopolitiques
François Asselineau s’avance durant l’entretien en exhortant les Français à mieux comprendre les enjeux géopolitiques mondiaux, en particulier les ambitions des États-Unis vis-à-vis de la Russie. Il estime que cette prise de conscience est essentielle pour éviter que la France ne soit entraînée dans des conflits internationaux de grande ampleur.