François-Xavier Bellamy et Louis Boyard ont échangé des propos virulents lors d’un blocage à Sciences Po Paris. Découvrez les détails de cette confrontation politique sur fond de tensions internationales.
Confrontation animée entre deux parlementaires à Sciences Po Paris
POLITIQUE – Un échange vif a opposé François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes, et Louis Boyard, député LFI, devant les portes de Sciences Po Paris ce mardi 7 mai, témoignant de la tension croissante liée à la situation à Gaza.
Devant l’établissement, qui a subi plusieurs blocages ces derniers temps en raison de manifestations pro-palestiniennes, les deux hommes politiques n’ont pas ménagé leurs mots. François-Xavier Bellamy a accusé certains de soutenir implicitement des actes de violence, en déclarant : « Le peuple français n’est pas complice de ceux qui soutiennent le Hamas aujourd’hui, de ceux qui excusent le pire. » Il a critiqué la récurrence des blocages, qu’il perçoit comme une prise en otage de l’établissement par des forces politiques extrêmes.
En réponse, Louis Boyard a vivement contesté ces affirmations en soulignant l’urgence de la situation humanitaire à Gaza, accusant son interlocuteur de détourner l’attention de ce qu’il considère comme un génocide : « Vous passez à chaque fois de prétexte en prétexte pour ne jamais parler du fait qu’il y a un génocide à Gaza. » Le député de la France insoumise a défendu la nécessité d’un cessez-le-feu et le droit des étudiants à protester pacifiquement.
La situation a rapidement dégénéré en un dialogue de sourds, avec des accusations mutuelles d’instrumentalisation politique. Sur les réseaux sociaux, François-Xavier Bellamy a posté une vidéo de l’altercation, affirmant son refus de laisser l’école devenir un bastion de l’extrême gauche.
Réactions et mesures de sécurité
La confrontation a eu lieu dans un contexte où la police a dû intervenir plusieurs fois pour dégager les entrées de l’école, bloquées par des étudiants manifestant leur soutien à Gaza. Des incidents ont également eu lieu sur d’autres campus, notamment à Le Havre, où des examens ont été annulés.
Des étudiants de Sciences Po ont également entamé une grève de la faim, réclamant une intervention plus marquée de leur institution en faveur de la paix. La direction de Sciences Po a réagi en proposant une prise en charge médicale pour les grévistes et en assurant que les examens se déroulaient normalement malgré les perturbations.