Une semaine après les actes antisémites visant le Mémorial de la Shoah, les enquêteurs révèlent une piste surprenante : des ressortissants bulgares missionnés par la Russie auraient orchestré cette manœuvre de déstabilisation.
Le 14 mai dernier, des membres de la communauté juive et de nombreux Parisiens ont découvert avec consternation des tags de mains rouges sur le Mur des Justes au Mémorial de la Shoah. Ces actes, immédiatement condamnés par les autorités, semblent aujourd’hui faire partie d’une stratégie de déstabilisation orchestrée par la Russie, selon des sources proches de l’enquête.
Des ressortissants Bulgares identifiés
Les enquêteurs, après avoir analysé les images de vidéosurveillance et les bornages téléphoniques, ont rapidement identifié les individus responsables de ces tags. Il s’agit de deux tagueurs et d’un complice filmant la scène, tous ressortissants bulgares. Selon les informations relayées par le Canard enchaîné et Franceinfo, ces individus auraient quitté la France en car, direction Bruxelles, peu après avoir commis leurs actes.
Une piste Russe prépondérante
Les premiers éléments de l’enquête laissent penser que ces ressortissants bulgares ont été missionnés par la Russie. Cette hypothèse est renforcée par des précédents similaires : en novembre dernier, des étoiles de David avaient été taguées sur des immeubles parisiens, quelques semaines après le massacre du 7 octobre. L’enquête menée par le service Viginum avait alors démontré une opération de déstabilisation orchestrée par la Russie via un groupe de Moldaves.
Réactions et conséquences
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a vivement condamné ces “actes inqualifiables” à caractère antisémite, soulignant la nécessité de lutter contre de telles tentatives de déstabilisation. Les autorités françaises restent vigilantes face à ces menaces qui visent à semer la discorde et à déstabiliser la société française.
D’autres tentatives de déstabilisation Russe
Le Canard enchaîné révèle également que la préfecture de police de Paris suspecte des ressortissants moldaves d’être impliqués dans une autre affaire de déstabilisation : des tags portant l’inscription “Attention ! Chute possible du balcon” avaient été signalés dans le quartier Notre-Dame. Cette affaire faisait suite à une alerte de la Fédération nationale de l’immobilier concernant les risques d’effondrement de balcons lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.
Une vigilance renforcée
Ces actes de déstabilisation montrent une volonté claire de certains acteurs étrangers de semer le trouble en France. La vigilance des autorités et la coopération internationale sont essentielles pour prévenir de telles manœuvres. Les enquêtes en cours devront déterminer les ramifications exactes de ces opérations et les moyens de mieux les contrer à l’avenir.