Le puit “Couriot” une partie de l’Histoire Stéphanoise

Actu Loire

C’est en 1924 qu’est décédé Henri Couriot, administrateur à partir de 1897, puis président en 1910 de la Société anonyme des Mines de la Loire, propriétaire de la concession Beaubrun et des puits Châtelus. C’est sous sa présidence qu’est prise en 1911 la décision de créer autour du futur puits Chatelus III un complexe industriel de grande ampleur, le puits prend ainsi son nom en 1917.

Avant de devenir le célèbre Couriot, le site accueille depuis 1850 les puits Chatelus, puis Chatelus II en 1870, qui sont peu à peu approfondis pour exploiter de nouvelles couches de charbon. Chatelus I est arrêté en 1887, et un projet de Chatelus III, qui deviendra le puits Couriot, est mené à partir de 1906. Autour se développe progressivement un véritable complexe industriel : centrale électrique, fours à coke, aciérie, mais aussi logements ouvriers.

Fermé en 1973, Couriot n’est pas un puits de mine ordinaire.
Jusqu’à la nationalisation des mines en 1946, il était le principal puits de la société anonyme des Mines de la Loire, l’une des plus importantes compagnies françaises, et le plus grand puits du bassin charbonnier stéphanois.

Au plus fort de sa marche, le puits remontait de 700 mètres sous terre 900.000 tonnes de charbon par an, soit le quart de la production du bassin. Il employait alors 1.500 mineurs, et constituait alors une impressionnante ruche bourdonnante, qu’accompagnait à sa porte une grande centrale électrique aujourd’hui détruite.

L’ampleur du travail souterrain se lisait dans les années 40 et 50 à la vitesse à laquelle grimpaient les crassiers qui dominent aujourd’hui le site, plus de 15 m par an.

Source : musee-mine.saint-etienne.fr

Figure Stéphanoise, de cette histoire minière c’est avec Fernand Fraisse que j’ai visité le Puits Couriot / Parc-Musée de la Mine, avec au centre de la cour principale le monument aux Morts et aux Victimes du devoir, réalisé par le sculpteur Paul Graf en 1920. Un parcours qui commence, avec la descente dans l’ascenseur qui simule la descente à 700 mètres de profondeur, pour un voyage dans notre passé « glorieux »…

L’extraction cesse à Couriot en 1965.

Quand tu descends au fond
au fond de la terre, au coeur de la ville
au coeur de la mine
Quand l’ascenseur démarre et te projette…
dans les entrailles du monde du charbon
quand tu croise les gueules noires, les derniers wagons
que sur les casques cette lumière t’éclaire à peine
pas de doute tu es avec les hommes à la peine
Il est déja loin le temps de la dernière cigarette
il faut creuser encore et toujours, pour extraire l’energie
il faut étayer, partager, tous la meme galère,
pas le temps de flaner, de perorer, refaire le monde
il faut avancer, faire sa besogne
Alors viendra le temps du gandot, l’eau de vie
retrouver la salle des pendus, une douche et la lumière du jour
Peu à peu, avec le temps ne restera que des souvenirs
même plus les mots originaux des mineurs pour les dire
peu a peu le charbon se sera consummé, comme vous deux
mes grands-pères, qui avez érigés ces crassiers…

(gc-2017)

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