Speedy France a pris des mesures après qu’un de ses garagistes a diffusé des images d’un véhicule de police banalisé dans les Hauts-de-Seine. L’entreprise déplore un acte isolé, qui va à l’encontre de ses valeurs.
Une affaire embarrassante secoue l’entreprise de réparation automobile Speedy. Un de ses employés a diffusé, début septembre, sur les réseaux sociaux des images d’un véhicule de police banalisé dans un garage de Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Cette vidéo, rapidement relayée sur X (anciennement Twitter) et Snapchat, montre l’intérieur du véhicule ainsi que sa plaque d’immatriculation, soulevant des préoccupations majeures de sécurité.
Une diffusion qui suscite l’indignation
L’incident, révélé par Actu 17 ce mercredi, a provoqué une vive réaction du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure. “Tous les jours, des enquêteurs policiers utilisent ces véhicules pour protéger nos concitoyens. Inutile de les mettre en danger”, a dénoncé le syndicat sur X. La diffusion de ce genre d’informations peut effectivement compromettre la discrétion des missions policières, notamment pour les agents en civil.
Dans la vidéo, l’employé Speedy pointe du doigt la voiture en s’exclamant : « Attention, si vous voyez ça, c’est le sous-marin celui-là », en référence à la nature discrète du véhicule de police. Il montre ensuite la facture du garage confirmant qu’il s’agit bien d’un véhicule appartenant aux forces de l’ordre.
Speedy réagit fermement
Face à la polémique grandissante, l’entreprise Speedy a rapidement réagi en condamnant cet acte qu’elle qualifie d’isolé et “non-professionnel”. Sur X, Speedy France a assuré que des “mesures appropriées” ont été prises à l’encontre du collaborateur impliqué. “Ce comportement entache l’engagement de milliers de collaborateurs investis quotidiennement et va à l’encontre des valeurs et de l’intégrité de l’entreprise”, a-t-elle ajouté.
L’entreprise a réaffirmé son soutien aux forces de l’ordre et son engagement à coopérer avec elles pour préserver la sécurité de ses clients et collaborateurs. Si les sanctions exactes n’ont pas été précisées, Speedy a tenu à montrer une réaction immédiate face à cet incident.
Un danger pour la sécurité des forces de l’ordre
Cet incident soulève une nouvelle fois la question de la sécurité des véhicules banalisés utilisés par les services de police. Ces voitures sont un outil crucial pour les missions d’enquête, notamment en matière de filatures et de surveillance. La diffusion de leur immatriculation ou d’autres éléments reconnaissables pourrait gravement nuire à leur efficacité et mettre en danger les agents qui les utilisent.
Pour les syndicats de police, cette affaire rappelle l’importance du secret entourant ces véhicules. Ils appellent à une vigilance accrue de la part des professionnels susceptibles d’avoir accès à ces informations, comme les garagistes, pour ne pas compromettre la sécurité des opérations policières.
