Un mois après un premier mouvement de protestation, les contrôleurs aériens sont de nouveau en grève ce week-end à l’appel de l’Unsa-Icna. Ce syndicat, représentant 17 % des voix aux dernières élections professionnelles, réclame des « effectifs adéquats » et estime que l’accord signé fin avril entre la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et le principal syndicat des contrôleurs, le SNCTA, ne les garantit pas.
Réduction drastique des vols
En réponse à cet appel à la grève, la DGAC a demandé aux compagnies aériennes de réduire de 70 % leur programme de vols commerciaux pour ce samedi 25 mai 2024, de 6 h à 23 h 30, à l’aéroport de Paris-Orly. Cette demande a été étendue à la journée du dimanche 26 mai. Les vols vers les Outre-mer, cependant, devraient être maintenus pour assurer la « continuité territoriale ». Les autres passagers risquent d’être bloqués au sol ou contraints de modifier leurs plans de voyage.
Contexte de la grève
Le trafic aérien avait déjà été fortement perturbé le 25 avril, durant les vacances scolaires, en raison d’une grève du contrôle aérien français. Cette grève avait eu des répercussions sur l’ensemble des aéroports français et en Europe. Un accord avait été conclu à la dernière minute avec le SNCTA, offrant des hausses de salaires de 226 euros à 1 001 euros par mois, mais trop tard pour éviter des milliers d’annulations.
Réactions gouvernementales
Le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete, a exprimé son regret face à cette nouvelle grève, déplorant le comportement de certains agents au niveau local qui refusent de reconnaître la légitimité d’un accord majoritaire. Il a appelé ces agents à faire preuve de responsabilité pour ne pas pénaliser les passagers.
Perspectives et revendications
L’Unsa-Icna, bien que reconnaissant l’accord salarial, continue de dénoncer les « sous-effectifs » qui se profilent à Orly à l’horizon 2027. Le syndicat accuse les managers de persister dans une gestion restrictive qui pourrait rapidement conduire à des équipes en sous-effectif.
Parallèlement à cette mobilisation, l’Usac-CGT a déposé un préavis de grève du 23 au 30 mai pour protester contre l’affaiblissement du « maillage territorial » prévu par la réforme du contrôle aérien.