Samedi 25 mai, aux alentours de 21 heures, alors que la finale de la Coupe de France entre l’Olympique Lyonnais (OL) et le Paris Saint-Germain (PSG) battait son plein à Lille, une scène de violence se déroulait à quelques kilomètres de là, au péage de Fresnes-lès-Montauban, près d’Arras. Un bus entièrement calciné, restes d’affrontements violents entre les supporters des deux équipes, trônait au milieu du quai numéro 8.
Les violences ont éclaté vers 18 heures. Les supporters lyonnais, en route vers la finale, se sont heurtés à ceux du PSG. Des blessés parmi les supporters de l’OL ont été évacués, et l’autoroute A1 a été temporairement fermée dans les deux sens pour permettre aux experts de la gendarmerie et aux agents de la Sanef de sécuriser les lieux rapporte Le Parisien. Des hélicoptères et des équipes au sol ont procédé à des relevés photographiques et à l’analyse de la scène. Des débris de verre, des fumigènes et des grenades de désencerclement jonchaient le sol, témoignant de la violence des affrontements.
Le village de Fresnes-lès-Montauban, situé à proximité, a également subi les conséquences de cet incident. Des éclats de verre parsemaient la chaussée, et les habitants et travailleurs locaux ont été touchés par les embouteillages et la perturbation de la circulation. Un manager de McDonald’s à proximité a décrit la confusion et l’inquiétude ressenties par les employés et les clients, voyant un immense panache de fumée s’élever de l’autoroute.
Les experts des assurances ont dû inspecter les lieux avant toute réouverture de l’autoroute, retardant la normalisation de la circulation sur l’axe Paris-Lille. Des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises, notamment la fermeture de certains quais du péage en raison des dommages subis par la structure.
Une Violence Prévisible
Ce nouvel incident de violence entre supporters reflète une tendance inquiétante dans le football français. La finale de la Coupe de France avait été classée à très hauts risques par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), avec une cote de risque de 5 sur 5.
Les autorités locales, comme le préfet du Nord Bertrand Gaume, avaient anticipé des troubles, bien que l’ampleur et la gravité des incidents aient dépassé les prévisions.
Avec Emmanuel macron et les forces de l’ordre pour faire le point sur la sécurité de l’après-match et le retour des supporters. 1 000 policiers et gendarmes sont mobilisés à cet effet.
Gérald Darmanin, Ministre de l’Intérieur
