Invité sur RMC, Alexis Corbière n’a pas mâché ses mots concernant son éviction des prochaines législatives. Pour l’ancien député de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon est le principal responsable de ce qu’il qualifie de « purge ». « C’est évident », a-t-il déclaré.
“Un mail à 23h38”
« Recevoir un mail à 23h38 un dimanche pour dire que vous n’êtes pas sur la liste, c’est dur. C’est un tableau : c’est comme quand tu regardes les résultats du Bac et que tu ne vois pas ton nom sur la liste. Cela fait 27 ans que je milite auprès de Jean-Luc Mélenchon, et j’en suis fier. Mais un mail à 23h38 pour dire “tu dégages” sans aucune explication politique, ça démontre quelque chose », a déploré Corbière.
Désaccords internes
L’élu a évoqué « des désaccords au sein de LFI » avec Mélenchon depuis plus d’un an, notamment concernant le positionnement sur la guerre Israël-Hamas. « Je suis pro-palestinien », a-t-il affirmé, mais il a regretté que l’attaque du 7 octobre n’ait pas été plus clairement condamnée par son parti.
Appel au soutien
Malgré ses critiques, Corbière a appelé à voter pour tous les candidats du Nouveau Front populaire. « Quels qu’ils soient », a-t-il insisté, montrant ainsi son attachement à la cause collective malgré son amertume personnelle.
Mélenchon Premier ministre ?
Quant à l’éventualité de voir Mélenchon devenir Premier ministre, Corbière a souligné la colère qui gronde au sein de LFI. « Beaucoup de gens sont très en colère chez LFI. Après, on verra qui peut être consensuel. Un bonhomme comme François Ruffin est consensuel, Clémentine Autain aussi et peut-être d’autres. » François Hollande, cependant, ne semble pas être une option selon lui : « même les socialistes ne le soutiendront pas ! »
Cette déclaration marque un tournant dans les tensions internes de LFI et soulève des questions sur l’avenir de l’unité au sein du mouvement.