Mazan : Dominique P. et 51 complices face à la justice pour 10 ans de violences sexuelles

Actu Loire

Le procès de Dominique P., 71 ans, et de 51 complices accusés de viols répétés sur sa femme, droguée pendant une décennie, commence ce lundi à Avignon. Un procès symbolique pour la soumission chimique, qui s’étendra sur quatre mois.

Le tribunal d’Avignon va ouvrir les portes du procès des viols de Mazan ce lundi 2 septembre. Dominique P., un homme de 71 ans, est accusé d’avoir drogué son épouse pendant dix ans avec des anxiolytiques pour la faire violer par 51 individus différents. Ce procès, qui devrait durer jusqu’au 20 décembre, représente un cas extrêmement rare de soumission chimique.

Le calvaire de la victime

La victime, une femme septuagénaire souhaitant rester anonyme, sera entourée de sa famille durant le procès. Bien qu’elle ait ignoré les abus qu’elle a subis, elle sera confrontée pour la première fois aux détails de son calvaire, grâce aux révélations des enquêteurs. Son avocat, Me Antoine Camus, souligne l’horreur de découvrir en différé les viols dont elle a été victime.

Les accusés et leur défense

Les 51 accusés, dont les âges varient de 21 à 68 ans, sont principalement issus du Vaucluse. Leur profil est celui de citoyens ordinaires, allant de caristes à journalistes. Ils sont jugés pour des actes extrêmement graves, bien que beaucoup d’entre eux prétendent avoir cru à un fantasme libertin plutôt qu’à une exploitation criminelle. Dominique P. se défend en arguant qu’il n’a pas tiré de bénéfices financiers de ces actes, mais qu’il s’est uniquement adonné à ses fantasmes sexuels.

Un mode opératoire terrifiant

Dominique P. a utilisé le site de rencontre “coco.gg” pour recruter des hommes, qu’il invitait chez lui à Mazan. Il les instructait de manière détaillée pour éviter de réveiller sa femme droguée. Les abus étaient systématiquement filmés, avec des vidéos montrant la victime inconsciente, souvent en position fœtale. Ce mode opératoire a été documenté par les enquêteurs lors de la saisie de l’ordinateur de l’accusé.

Découverte de l’affaire

L’affaire a été déclenchée en septembre 2020 lorsqu’un vigile a surpris Dominique P. en train de filmer sous les jupes de femmes dans un magasin. La perquisition de son domicile a révélé des milliers de photos et vidéos incriminantes. Les enquêteurs ont aussi découvert des conversations en ligne où il invitait des inconnus à profiter de sa femme. Le site où ces rencontres se faisaient a été fermé par la justice.

Les accusés et leur état d’esprit

Les examens psychiatriques ont décrit Dominique P. comme un “manipulateur” avec une “déviance sexuelle” mais sans pathologie mentale. Son comportement est attribué à une “addiction” et une soif de domination. Les autres accusés, bien que n’ayant pas de pathologies psychiques notables, sont accusés d’avoir agi par un sentiment de toute-puissance.

Un Procès qui Fait Date

Ce procès est exceptionnel tant par le nombre d’accusés que par la nature des accusations. Il met en lumière la question de la soumission chimique et du consentement, tout en soulignant la nécessité d’une justice ouverte pour ces crimes horribles. Le procès se déroulera devant une cour criminelle composée uniquement de magistrats professionnels.

La Répercussion sur la Vie de la Victime

La fille de la victime, Caroline Darian, s’est portée partie civile et utilise sa plateforme pour sensibiliser au sujet de la soumission chimique à travers son association M’endors pas. Son combat public souligne la nécessité de briser le silence et d’apporter justice pour les victimes de telles atrocités.

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