Nous étions habitués a y prendre un café (photo). Dans d’autres villes c’est avec fierté qu’est annoncé le retour des commerces dans les centres-villes, à Saint-Etienne, on regarde les rideaux se baisser, et on patauge dans l’attente de procès et de nouvelles élections, fouilla que c’est triste…
Communiqué des élus du groupe “Saint-Etienne Demain” concernant la fermeture du Mary’s Coffee Shop de la place du Peuple.
L’annonce faite le mercredi 2 octobre par l’enseigne Mary’s Coffee Shop, concernant la fermeture de sa franchise située Place du Peuple, ne laisse malheureusement plus de place au doute : le centre-ville de notre cité se meurt un peu plus chaque jour.
A travers ce communiqué, l’enseigne confirme ce que de nombreux observateurs redoutaient. Le déménagement de grandes enseignes de notre centre-ville ces dernières années, telles que H&M, et plus récemment ZARA au sein du centre commercial STEEL, et de la FNAC à Monthieu, dont l’activité permettait une réelle synergie qui profitait à de plus petits commerces, a eu raison, entre autres, de Catimini, Burton, Du Pareil au Même, Minelli, Etam et donc dernièrement de Mary’s Coffee Shop.
Aujourd’hui, la méthode Coué, utilisée par la majorité municipale, consistant à marteler que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, n’est plus crédible. Le constat est factuel, notre centre-ville est à l’agonie et il est urgent d’agir.
Même si l’heure est avant tout à la recherche de solutions palliatives, qui permettraient à notre commerce de centre-ville d’aspirer à des jours meilleurs, nous tenons une nouvelle fois à souligner l’esprit « visionnaire » du Maire de Saint-Etienne qui déclarait, le 10 janvier 2021, au Progrès, que « le type d’enseignes que l’on trouve à STEEL est complètement différent du centre-ville, il n’y a pas de cannibalisation de la clientèle ». Il fanfaronnait également, dans la même interview, arguant que concernant les locaux laissés vides depuis le départ d’H&M, « l’adjointe au commerce [recevait] chaque mois 4 ou 5 enseignes nationales souhaitant s’installer dans ce cœur de ville et que la concurrence entre elles [était] féroce ».
Aujourd’hui et presque 4 ans plus tard, le bilan est sans appel : les anciens locaux d’H&M sont toujours inoccupés, les vitrines abandonnées sont légion, les locomotives commerciales de notre ville ont été aspirées par STEEL et la redynamisation du commerce de centre-ville, un des axes phares de la campagne de M. Perdriau en 2020, est au point mort.
Tout cela pourrait prêter à sourire si les conséquences n’étaient pas si dramatiques.
M. Perdriau se voulait le premier défenseur du centre-ville, il en aura été le fossoyeur.