Le principal accusé dans l’agression brutale du photographe Christian Lantenois à Reims a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle. Ce verdict met un terme à quatre jours de procès marqués par des témoignages bouleversants sur les violences subies.
En février 2021, le photographe Christian Lantenois, du journal régional L’Union, était violemment pris à partie alors qu’il couvrait une rixe dans le quartier Croix-Rouge à Reims. Attaqué à coups de barre de fer, il avait subi de graves blessures à la tête qui l’ont laissé entre la vie et la mort pendant des semaines. Le procès qui s’est déroulé cette semaine a vu la condamnation du principal accusé à 12 ans de prison ferme, assortie d’une interdiction de séjour dans la Marne pendant cinq ans.
Un verdict attendu par la communauté journalistique
La condamnation, prononcée ce jeudi 3 octobre, a été suivie de près par les défenseurs de la liberté de la presse et les observateurs politiques. L’avocat général avait requis 15 ans de réclusion criminelle contre l’accusé, un Algérien de 25 ans qui avait déjà passé trois ans et demi en détention provisoire. L’affaire a suscité l’indignation des défenseurs de la liberté de la presse et même un soutien venant de l’Élysée.
Des conséquences irréversibles pour la victime
Christian Lantenois, qui a passé quatre semaines dans le coma et un an à l’hôpital, garde aujourd’hui des séquelles physiques et neurologiques lourdes. Son avocat, Gérard Chemla, a décrit cette affaire comme « une violence ordinaire avec des conséquences extraordinaires ». La cour d’assises des mineurs de la Marne a reconnu l’atteinte irréversible à l’intégrité physique du journaliste, qualifiant cet acte de violence extrême.
Des conséquences irréversibles pour la victime
Outre le principal accusé, un deuxième jeune homme, âgé de 19 ans aujourd’hui mais mineur au moment des faits, a été condamné à quatre ans de prison, dont trois avec sursis. L’avocat général avait requis cinq ans d’emprisonnement. Ce dernier a été reconnu coupable de vol avec violences ayant entraîné une mutilation et de participation à un attroupement armé.
D’autres inculpés à venir
Si ce procès marque une étape importante, huit autres personnes seront jugées ultérieurement. Elles devront répondre de leur participation à ce rassemblement violent. Deux passeront devant le tribunal correctionnel, tandis que six mineurs seront jugés par le tribunal pour enfants.
Un cas qui secoue la profession
Ce verdict pose de nouveau la question des risques encourus par les journalistes dans l’exercice de leur métier, notamment lorsqu’ils sont amenés à couvrir des événements dans des zones sensibles. Christian Lantenois, qui n’avait fait que son travail ce jour-là, est devenu malgré lui un symbole des dangers qui pèsent sur les reporters de terrain.
