Le 1er octobre, la CGT appelle à une mobilisation nationale contre la politique d’austérité du gouvernement Barnier. Entre salaires stagnants, réformes contestées et services publics affaiblis, la colère sociale gronde.
Le 1er octobre marque une journée cruciale de mobilisation en France. La CGT, appuyée par plusieurs organisations syndicales, appelle à manifester contre la politique économique et sociale du gouvernement de Michel Barnier.
Mépris démocratique ou ajustement politique ? La nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre suscite une vague de contestation. Beaucoup y voient une trahison du vote des Français, notamment des électeurs ayant contribué à éviter l’extrême droite au pouvoir. Le spectre des réformes rejetées par une grande partie de la population, à commencer par la réforme des retraites, plane toujours. Malgré la promesse d’un dialogue social, la majorité craint que l’alliance implicite entre le gouvernement et le Rassemblement National (RN) ne conduise à une aggravation des reculs sociaux.
L’hôpital et l’école en péril Les services publics sont les premiers touchés. L’hôpital, en particulier, subit une pression sans précédent, accentuée par une pénurie de personnel. L’école, autre pilier de notre société, est également en crise, avec des moyens réduits et un manque criant de ressources. Pourtant, aucune réforme fiscale en faveur d’une hausse des recettes, par exemple via la taxation des grandes fortunes ou des dividendes, n’est envisagée.
Salaires en baisse, dividendes en hausse En parallèle, le pouvoir d’achat des ménages continue de chuter, tandis que les dividendes des entreprises explosent. Pour beaucoup, c’est l’illustration d’une politique de plus en plus déséquilibrée, favorisant le capital au détriment du travail. La CGT exige donc l’indexation des salaires sur les prix et l’ouverture de négociations salariales dans chaque entreprise. À ce jour, seule une grève d’ampleur pourrait faire fléchir le gouvernement.
Une mobilisation pour les salaires et les retraites Le 1er octobre est aussi une date symbolique. Ce jour-là, Michel Barnier présentera son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. Pour la CGT, c’est le moment de vérité. “La page de la réforme des retraites ne tournera pas”, a affirmé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, appelant à une grève et à une manifestation massives. La mobilisation vise à obtenir l’abrogation de la réforme des retraites et à garantir des augmentations salariales à la hauteur des besoins des Français.
La bataille contre l’austérité Outre les retraites, la question de l’austérité est également au cœur des revendications. La politique de baisse des dépenses publiques, soutenue par le patronat et le Medef, risque d’aggraver la situation des services publics et des travailleurs. Pour la CGT, il est urgent de rétablir l’impôt sur la fortune et de taxer les grandes entreprises, seules bénéficiaires de cette politique de rigueur budgétaire.
L’enjeu du 1er octobre : un rapport de force Alors que le gouvernement Barnier tente d’apaiser les tensions, la rue s’organise. Le rapport de force entre syndicats et exécutif sera décisif dans les semaines à venir. La manifestation du 1er octobre pourrait bien marquer un tournant dans la contestation sociale. Avec l’inflation qui pèse sur les ménages et des services publics en crise, cette journée pourrait être un révélateur de la fragilité politique du gouvernement.
Le 1er octobre, les regards se tourneront vers les rues de France, où la mobilisation pourrait bien redessiner l’avenir des réformes sociales.
