Michel Barnier Premier ministre : LFI parle de “vol d’élection”, mais que dire du barrage contre le RN ?

Actu Loire

Après la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, La France Insoumise (LFI) crie au “vol d’élection”. Pourtant, en juillet 2024, c’est bien cette même gauche, avec les macronistes, qui a érigé un barrage contre le Rassemblement national (RN), limitant ainsi le choix démocratique des électeurs.

La stratégie de désistement massif orchestrée par LFI et ses alliés en constituant un nouveau front populaire avait pour but de freiner la progression du RN, qui avait obtenu une majorité relative au premier tour des législatives avec la possibilité d’obtenir 289 sièges. En se désistant dans plus de 200 circonscriptions, notamment pour éviter les triangulaires, ils ont réduit le nombre de sièges accessibles au RN. Si cette stratégie a permis de freiner la montée du parti d’extrême droite, elle a également soulevé des questions sur la légitimité démocratique de ce processus.

Nomination de Michel Barnier : Un “vol d’élection” selon LFI ?

La nomination de Michel Barnier, figure du centre droit, comme Premier ministre a provoqué une vive réaction de la part de LFI. Jean-Luc Mélenchon a déclaré que “l’élection a été volée aux Français”, en soulignant que le choix des urnes n’avait pas été respecté. Il accuse Emmanuel Macron d’avoir ignoré les résultats des élections législatives, où LFI et ses alliés avaient remporté un nombre significatif de sièges. Pour Mélenchon, la nomination d’un Premier ministre de droite, après avoir empêché le RN d’accéder à une majorité, constitue une trahison du choix populaire.

Qui a vraiment restreint le choix démocratique ?

Cependant, cette dénonciation soulève une question : qui a réellement “volé” l’élection ? Si la gauche dénonce le choix d’un Premier ministre issu de la droite, c’est elle-même, avec ses alliés macronistes, qui a mis en place une stratégie de barrage contre le RN. Cette tactique a contribué à priver une partie des électeurs d’un choix plus large, en empêchant des triangulaires dans de nombreuses circonscriptions. Dans le Calvados, par exemple, le candidat LFI s’est désisté pour soutenir la réélection d’Élisabeth Borne, bien que la gauche ait mené une opposition virulente contre elle sur les réformes des retraites et de l’immigration.

Le RN dénonce des “alliances du déshonneur”

Jordan Bardella, leader du RN, n’a pas tardé à dénoncer ce qu’il a appelé des “alliances du déshonneur”. Selon lui, le barrage mis en place par LFI, Ensemble et d’autres partis a empêché le RN d’accéder à la majorité qu’il aurait pu obtenir. Bardella a qualifié cette stratégie de manipulation antidémocratique visant à restreindre la volonté des électeurs, tout en appelant ses partisans à lui accorder une majorité absolue au second tour.

La nomination de Barnier : coup de force ou stratégie ?

La nomination de Michel Barnier peut-elle être interprétée comme un coup de force antidémocratique, comme le suggère LFI ? Ou bien est-ce simplement la conséquence d’une stratégie politique, où chaque camp a tenté de se positionner en jouant ses cartes ? Quoi qu’il en soit, les désistements stratégiques ont restreint les choix électoraux des citoyens et renforcé l’idée d’une démocratie dirigée par des alliances plutôt que par le vote populaire.

Conclusion : un jeu politique complexe

Alors que LFI critique aujourd’hui la nomination de Barnier et parle de “vol d’élection”, le barrage mis en place contre le RN pose une question délicate : qui, au final, a réellement restreint le jeu démocratique ? En évitant les triangulaires et en favorisant certaines alliances, la gauche et les macronistes ont aussi, à leur manière, influencé les résultats et empêché certains électeurs de voter en toute liberté. Ce dilemme reflète bien la complexité du paysage politique actuel en France.

Gillescharles.info

Inscrivez-vous pour recevoir chaque dimanche de l'actu dans votre boîte mail.

Gillescharles.info

Inscrivez-vous pour recevoir chaque dimanche de l'actu dans votre boîte mail.

2 Commentaires

  1. Bonjour drôle d’analyse …ça me laisse perplexe que vous ne rappeliez pas que tous les partis qui se sont alliés contre le rassemblement national font partis de l’arc républicain. Or le rassemblement national a été qualifié de parti d’extrême droite donc hors champ républicain. Cette qualification émane du conseil d’État, la plus haute autorité administrative de notre pays. Merci de remettre les choses dans le contexte pour expliquer le choix des désistement. Si deux tiers des électeurs se sont fait flouer lors de la dernière élection la faute en revient au président de la République et le prochain gouvernement est bien sous la tutelle du rassemblement national qui ne représente pas du tout la majorité des députés ni des voies exprimées lors des législatives. Par ailleurs au dernier articles ne font même pas état du grand rassemblement qui a eu lieu hier à Saint-Étienne contre la nomination de Michel Barnier. Vous avez vraiment une vision avec des œillères.
    Historiquement c’est difficile de nier que chaque fois que l’extrême droite est arrivé au pouvoir, elle a été portée par les libéraux trop attachés à faire des affaires qu’à respecter la justice et la vie en démocratie

    • Bonjour et merci pour votre commentaire.

      Nous sommes libres dans notre ligne éditoriale et cherchons à analyser les faits avec objectivité tout en respectant le pluralisme. Concernant le Rassemblement National, nous reconnaissons les positions du Conseil d’État et comprenons les enjeux des désistements républicains, mais notre analyse se concentre sur l’actualité et ses conséquences.

      Quant au rassemblement à Saint-Étienne, en tant que petite rédaction, nous ne pouvons couvrir tous les événements, mais nous avons toujours publié les communiqués des partis de gauche et offrons un espace à tous les partis par réciprocité.

      Merci pour votre retour.

      Cordialement,
      La rédaction

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

À lire aussi

- Publicité -spot_imgspot_img
- Publicité -spot_imgspot_imgspot_img
- Information -spot_imgspot_imgspot_img
- Information -spot_imgspot_imgspot_img

À LA UNE

Dino Cinieri vient de déposer plainte contre Sébastien Delogu

Indigné par les propos du député marseillais LFI, Sébastien Delogu, Dino Cinieri vient de déposer plainte contre lui au commissariat central de Saint-Etienne.

Rhône

Économie

Faits divers

- Publicité -spot_imgspot_imgspot_img

Politique

Justice

Sport

Bleu Direct

- Publicité -spot_imgspot_imgspot_imgspot_img

Santé

Gastronomie

Culture / TV / Ciné