Face à la pratique croissante de la “shrinkflation”, le gouvernement français prend des mesures fermes pour garantir la transparence des prix en supermarché. Dès le 1er juillet, une nouvelle réglementation exigera des affichages clairs sur l’évolution du prix au poids des produits, une initiative saluée par les consommateurs mais accueillie avec réserve par les distributeurs.
Dans une ère où la fidélité des consommateurs est testée par des tactiques de marketing subtil, le ministère de l’Économie et des Finances introduit une mesure pour contrer la “shrinkflation”. Cette pratique, qui consiste à réduire discrètement les quantités d’un produit sans baisser le prix, sera désormais plus difficile à dissimuler pour les supermarchés.
La nouvelle réglementation annoncée par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, vise à contraindre les grandes et moyennes surfaces à afficher explicitement les modifications des quantités de produits à côté des prix qui restent stables ou augmentent. Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce, a souligné l’importance de cette mesure pour renforcer la confiance des consommateurs, en assurant que les ajustements de prix seront clairement signalés, notamment en ce qui concerne le rapport prix-poids.
Cette mesure touchera une large gamme de produits, des boîtes de conserve aux bouteilles de soda, en passant par la lessive, bien que les produits vendus en vrac et certains articles préparés restent exclus de cette obligation. La mise en œuvre de cette règle dans les magasins devra être suivie scrupuleusement pendant les deux mois suivant la commercialisation des produits concernés.
Dominique Schelcher, patron de Système U, exprime une certaine réticence, craignant que cette nouvelle exigence ne constitue une charge supplémentaire pour les équipes en magasin. Toutefois, le gouvernement reste ferme sur sa position, soulignant l’importance de cette transparence pour les droits des consommateurs.
