Suite à l’expulsion de l’imam, le préfet du Gard, Jérôme Bonet, qui avait dénoncé les propos de Mahjoubi en février dernier, a été la cible de menaces de décapitation. “On est sur des contenus qui remettent fondamentalement en cause nos valeurs et qui tombent sous le coup de la loi”, avait déclaré le préfet.
Un individu d’une trentaine d’années a proféré ces menaces en ligne, ce qui a conduit à son interpellation et à sa condamnation le 4 juin par le tribunal correctionnel de Meaux.
Condamnation avec sursis probatoire
L’homme a été condamné à trois mois de prison avec sursis probatoire de trois ans pour “menaces de mort à l’encontre d’une personne dépositaire de l’autorité publique”. En plus de cette peine, il lui est interdit d’entrer en contact avec le préfet pendant trois ans et il est obligé de suivre des soins psychiatriques.
Sécurité renforcée pour le maire de Bagnols-sur-Cèze
Jean-Yves Chapelet, maire de Bagnols-sur-Cèze, où exerçait l’ex-imam, a également reçu des menaces, entraînant la mise en place d’un dispositif de sécurité. “C’est un bouton d’appel que la police m’a procuré”, a-t-il expliqué. Malgré n’avoir joué aucun rôle direct dans l’expulsion de l’imam, le maire a subi des menaces directes, des lettres, des mails et des appels téléphoniques menaçants, nécessitant une surveillance accrue de son domicile.
Appel au calme de l’Imam expulsé
Depuis la Tunisie, Mahjoub Mahjoubi a appelé au calme, déclarant à BFM TV : “La menace non, la violence, non. C’est quelque chose qui ne doit pas exister. La France, c’est une République. Il faut respecter les règles, les droits et les devoirs. Il ne faut pas que le maire soit menacé. Il n’y est pour rien. Ce n’est pas lui qui m’a expulsé.”