L’ancien Premier ministre Édouard Philippe se mobilise pour la campagne législative, exprimant ses réserves sur l’implication d’Emmanuel Macron et critiquant vivement les propositions d’alliance avec le Rassemblement national.
Édouard Philippe a décidé de s’investir pleinement dans la campagne législative à venir, avec l’ambition de structurer une nouvelle majorité et de remettre de l’ordre dans la politique française.
Réactions à la dissolution de l’Assemblée : La décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale a provoqué des réactions diverses parmi les Français. Édouard Philippe a reconnu que cette décision a suscité « étonnement » et « parfois de la colère » chez « beaucoup » de citoyens. Concernant le rôle éventuel de Macron dans la campagne, Philippe a exprimé ses réserves : « Il me semble naturel qu’il dise des choses, mais je pense qu’il faut qu’il soit très président ». Il a ajouté qu’il n’était « pas sûr qu’il soit complètement sain que le président de la République fasse une campagne législative ».
Critique d’une alliance avec le RN : Sur BFMTV, Édouard Philippe a fermement critiqué l’idée d’une alliance entre Les Républicains et les députés du Rassemblement national, une possibilité évoquée par Éric Ciotti. Il a qualifié cette proposition de « consternante et contre-nature », y voyant « une dimension d’ambition personnelle, d’ambition niçoise ».
Appel à une nouvelle majorité : Édouard Philippe, président du parti Horizons, appelle à la formation d’une « nouvelle majorité ». Il a insisté sur le fait que cette majorité ne doit pas reproduire la configuration de celle de 2022. Philippe tend la main aux membres déçus des Républicains qui s’opposent à une alliance avec l’extrême droite. Il a également salué les leaders des LR qui ont pris position contre l’idée d’Éric Ciotti.
Priorités pour l’avenir : Édouard Philippe a détaillé ses priorités pour une « nouvelle phase » politique, soulignant la nécessité de « remettre de l’ordre dans notre maison, la France ». Il a affirmé que la dissolution de l’Assemblée ouvre une nouvelle ère politique, ajoutant que « dans une démocratie, on n’a pas peur du vote des Français ». Parmi les priorités qu’il a évoquées figurent la remise en ordre des comptes publics et le maintien de la sécurité dans les rues. Philippe plaide pour un changement qui tienne compte des aspirations des Français, souhaitant éviter tout « immobilisme ».
