Adrien Quatennens, député sortant de la 1ère circonscription du Nord, a été réinvesti par La France Insoumise (LFI) malgré sa condamnation pour violences conjugales. Cette décision a suscité des débats intenses au sein du mouvement et parmi ses partenaires du Nouveau Front Populaire. Quatennens, condamné en décembre 2022, a déclaré comprendre les objections à sa candidature et espère regagner la confiance des électeurs par ses actions futures.
Écartement de figures historiques
En revanche, des personnalités historiques de LFI comme Alexis Corbière, Raquel Garrido, et Danielle Simonnet n’ont pas été reconduites. Raquel Garrido a vivement critiqué cette décision, l’attribuant à des représailles pour avoir critiqué Jean-Luc Mélenchon et la direction de LFI. Alexis Corbière a également dénoncé une punition pour avoir exprimé des critiques internes.
Réactions et critiques
- Raquel Garrido : A dénoncé sur les réseaux sociaux ce qu’elle perçoit comme une vengeance personnelle de Mélenchon, promettant de se battre et de remporter l’élection malgré tout.
- Alexis Corbière : A qualifié cette décision de “honte” et a insisté sur son soutien au Nouveau Front Populaire contre le Rassemblement National, annonçant son intention de se présenter aux élections.
- Danielle Simonnet : A parlé d’une “purge” au sein de LFI, soulignant le besoin de cohésion face à la montée de l’extrême droite.
Soutiens internes et externes
- Clémentine Autain : Bien qu’elle soit investie, elle a défendu ses collègues écartés, critiquant la direction de LFI pour favoriser une personne condamnée pour violences conjugales au détriment de ceux qui ont défendu des principes démocratiques.
- François Ruffin : A exprimé son indignation face aux choix de LFI, déplorant la préférence pour Quatennens sur des camarades ayant des désaccords.
- Marie-Charlotte Garin (écologiste) : A critiqué les méthodes de LFI, soulignant les implications pour le féminisme et le traitement des désaccords internes.
Autres évictions
Les députés sortants Hendrik Davi (Bouches-du-Rhône) et Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine) n’ont pas non plus été investis, suscitant des critiques sur la division au sein du parti. Hendrik Davi a évoqué un manque de “décence” dans ces décisions.
Cette réorganisation interne de LFI en vue des législatives de 2024 reflète des tensions profondes et des désaccords sur la gouvernance et la stratégie du parti, mettant en lumière des défis majeurs pour l’unité de la gauche dans les élections à venir.
