Saint-Etienne est aussi la ville des chocolatiers, allons faire un tour chez Weiss

Actu Loire

Si nous vous emmenons souvent en voyage dans le passé, il y a aussi curieusement des images qui nous rappel des odeurs….

Il est des voyages que l’on apprécie plus que d’autres, celui de l’odorat est parfois un voyage enivrant…

Depuis 1770, avec l’installation de la chocolaterie Escoffier, il existe à Saint-Étienne une tradition chocolatière, qui a vu l’implantation de marques comme Pupier Chocolat Casino, Escoffier-Granetias, Coulois, ou encore Chocolat des Princes. Groupe industriel ou petits artisans torréfacteurs, ils sont plus de 25 chocolatiers installés en ville en 1914. En 1927, Saint-Étienne assure 10% de la production nationale de chocolat.

En entrant dans la boutique Weiss au pont de l’âne, c’est avant tout cette forte odeur de chocolat qui nous confirme que nous ne nous sommes pas trompé de lieu. L’odeur du chocolat a fait un voyage stéphanois de Chateaucreux il y a quelques années maintenant, a aujourd’hui une adresse impossible de rater …1 rue Eugène Weiss.

Fondée en 1882 par Eugène Weiss, la Chocolaterie stéphanoise se réinvente continuellement mariant authenticité et audace dans ses recettes pour sublimer saveurs et textures et ainsi séduire vos palais. Cette soif d’innovation est rendue possible par un travail respectueux et une maitrise complète du processus de fabrication de la fève au chocolat. (https://www.chocolat-weiss.fr)

Dotée de trois savoir-faire artisanaux – chocolatier, pralinier et confiseur – Weiss signe des créations chocolatées de haute qualité, qui prennent vie grâce à la savante alliance d’un esprit d’artisan garant du bon, et d’une âme d’artiste, expression du Beau.

Tout commence à Saint-Étienne, terre de chocolat. Cette histoire, c’est tout d’abord celle d’Eugène Weiss, créateur et précurseur. Il découvre l’Art du praliné et de l’Assemblage et crée le Haut Chocolat®.

Eugène Weiss, le créateur de la Maison, était fils de vigneron. Il s’inspire de l’univers du vin pour créer l’Art de l’assemblage du chocolat.

Il associe des cacaos de plusieurs origines, équilibre le dosage et développe les recettes, comme le font les maîtres de chais avec le raisin ou les nez dans le parfum. L’art de l’assemblage, c’est obtenir le bouquet désiré, ce goût unique, ce « goût Weiss ». C’est tout le secret des recettes !

Eugène Weiss, jeune confiseur alsacien, ouvre sa boutique à Saint-Etienne, terre de chocolat. La ville, gourmande, comptait dans les années 20 jusqu’à 25 chocolatiers qui produisaient plus de 10 % du chocolat français.

Il y développe un savoir-faire artisanal d’excellence. Son atelier devenu trop exigu il aménage sa chocolaterie en 1907 et se place sur un créneau alors inexploité à Saint-Etienne : le chocolat haut de gamme et la vente aux professionnels des métiers de bouche. Pionnier du Haut Chocolat® il fait preuve d’une grande créativité.

En 1920, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, on en compte pas loin de 25 chocolateries (Pupier, Coulois, Escoffier, Casino etc). à Saint-Etienne. On associe naturellement Saint-Etienne à la mine ou au ruban plus rarement au chocolat. Saint-Etienne est une véritable terre de chocolat.

Saint-Etienne est sur la route du cacao : de Nantes par voie fluviale, et de Marseille par voie ferroviaire, il n’y fait ni trop humide pour la conservation des fèves. La 1ère ligne de chemin de fer a vu le jour à Saint-Etienne en 1827, elle refait Saint-Etienne à Andrézieux, puis a Lyon. Cela a permis de faciliter l’acheminement des fèves de cacao et l’expédition des commandes.

L’entrepôt des douanes en 1899 va servir à stocker les fèves de cacao et à avoir des relations discrètes avec les pays producteurs et de réduire les frais de douane. L’entrepôt des douanes était, à la base, destiné à stocker la soie pour les tisserands, il est ensuite utilisé pour le cacao. Son avantage est surtout économique : il permet de différer le paiement des taxes, et de stocker le cacao.

Dans les villes minières, on consomme plus de chocolat noir en tablette. Peu cher, énergétique, bon pour le moral, il améliore le quotidien de l’ouvrier. Saint-Etienne est le 2ème bassin de consommation national.

La Chocolaterie Weiss développera les premiers catalogues pour présenter ses chocolats. Quelques années plus tard, on découvrira le premier chocolat emballé, emblème de la Maison : le Napolitain.

Quelques temps après, c’est le chocolat au pourcentage de cacao le plus élevé qui voit le jour: Ébène 72% devient le best sellers des choco-addicts.

Aujourd’hui, le design et l’innovation sont toujours dans l’ADN de la Maison. Weiss est partenaire-fondateur de la Cité du Design de Saint-Etienne depuis 2009 et participe à chaque Biennale du Design en animant des ateliers créatifs et d’innovations. 

⇒ toutes ces infos sont a retrouver sur le site https://www.chocolat-weiss.fr

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2 Commentaires

  1. Quelques détails supplémentaires à ce bel article.
    Eugène Weiss était mon arrière-grand-père.
    La famille était originaire de Colmar et Sélestat. 1882 n’est pas une date anodine : en 1870 l’Alsace passe sous le joug allemand, et certains Alsaciens partent en “exil” intérieur en France dans des régions alors en pleine expansion, telle Saint-Étienne, et y font souche.
    Les Alsaciens restés sur place devenaient de facto allemands. Mais beaucoup avaient évidemment gardé le cœur français : on racontait dans ma famille que l’un de ses membres passait systématiquement ses 14 juillet en prison, incarcéré par la police allemande pour avoir manifesté avec le drapeau tricolore !
    Feu mon plus jeune frère, Gilles, généalogiste émérite, a même retrouvé un acte de renaturalisation française de l’un de ces ancêtres, établi après 1918, lorsque l’Alasace est redevenue française !
    Parmi les chocolatiers stéphanois, on peut aussi nommer Favarger.
    Parmi les clients “institutionnels” de la maison Weiss figuraient en bonne et due place les Bennes Marrel qui, à chaque fin d’année faisait expédier des chocolats comme cadeaux d’affaires.
    La sortie du catalogue Weiss était en effet chaque année un événement dans l’entreprise et dans la famille. Il se doublait aussi de celui de certaines marques de luxe que la boutique Weiss de la rue du Général Foy distribuait : notamment Kirby Beard et Baccarat.
    Oui, le fameux napolitain ! Mais aussi une des spécialités nommée “Les Pavés de la Route Bleue”, et des tablettes sur l’emballage desquelles figuraient des trains rapides, encore à vapeur bien entendu. De même chaque variété de bonbon chocolat portait un nom : Avelines, Bûchettes Moka, Amandines, Malakoff…
    Chaleureux et nostalgiques mercis et salutations à Radio Gaga depuis Casablanca, où il existe même une diaspora stéphanoise !

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