General Electric frappe l’éolien offshore : 360 emplois supprimés à Nantes et Montoir

Actu Loire

L’annonce d’un plan social chez General Electric met en péril la filière éolienne offshore en France.

Avec la suppression de 360 postes à Nantes et Montoir-de-Bretagne, l’avenir de ce secteur stratégique pour la transition énergétique est en question.

General Electric supprime 360 postes : l’éolien offshore en difficulté

C’est un coup de massue pour les salariés de General Electric. L’entreprise américaine a annoncé, jeudi 19 septembre, la suppression de 360 postes dans ses sites spécialisés dans l’éolien offshore en Loire-Atlantique, à Montoir-de-Bretagne et Nantes. Ce plan social concerne 58 % des effectifs à Nantes, soit 220 postes, ainsi qu’un tiers des emplois, 140 postes, à l’usine de Montoir-de-Bretagne, spécialisée dans la construction de nacelles pour les parcs éoliens en mer.

Un secteur en souffrance

Ce plan social ne surprend qu’à moitié : dès mars dernier, General Electric avait déjà réduit les effectifs de ses sous-traitants à Montoir-de-Bretagne. Selon la CFE-CGC, en comptant les suppressions de postes d’intérimaires, près de 1 000 emplois auraient disparu dans la région en l’espace d’un an. Cette série de licenciements met en péril un secteur crucial pour l’avenir énergétique de la France.

« C’est un immense gâchis humain et industriel », déclare Matthias Tavel, député LFI de Loire-Atlantique. Selon lui, l’éolien offshore est une filière d’avenir et vitale pour la souveraineté énergétique du pays. Il pointe du doigt l’absence de stratégie politique à long terme et critique la recherche de rentabilité à court terme de General Electric.

Des engagements non tenus ?

Matthias Tavel ne mâche pas ses mots en évoquant un « scandale d’État ». Il considère que ce plan social est la conséquence d’un processus commencé il y a dix ans, avec la vente d’Alstom à General Electric. « Nous sommes arrivés au terme des engagements pris à l’époque », affirme-t-il, soulignant que l’État ne peut pas laisser l’entreprise américaine décider seule du futur de cette filière et appelle à envisager une nationalisation, à l’instar des Chantiers de l’Atlantique.

Un vent contraire pour la transition énergétique

Le choc est d’autant plus fort que cette annonce intervient dans un contexte où la transition énergétique est une priorité nationale. En septembre 2022, Emmanuel Macron avait annoncé la création de 50 parcs éoliens offshore d’ici 2050. Mais, malgré ces ambitions, les suppressions de postes menacent l’ensemble de la filière.

Pour Matthieu Blandin, directeur de la stratégie pour l’éolien offshore chez Valemo, ces décisions « viennent d’outre-Atlantique et remettent en cause les efforts pour assurer notre souveraineté industrielle ». La situation est également préoccupante pour les sous-traitants qui dépendent de l’activité de General Electric. La question de la viabilité à long terme des projets éoliens en mer est désormais sur toutes les lèvres.

Quel avenir pour l’éolien offshore ?

En France, l’éolien offshore emploie 8 300 personnes, dont 2 500 dans la région des Pays de la Loire. Cependant, la moitié de ces emplois dépendent directement de General Electric, ce qui accentue l’impact de ce plan social sur l’ensemble de l’écosystème industriel. « Avec autant de réductions d’effectifs, il sera difficile de maintenir la production des éoliennes et de répondre aux nouveaux projets à venir », s’inquiète Matthieu Blandin.

Le coup porté par General Electric soulève des questions cruciales sur l’avenir de l’éolien offshore en France et sur la capacité du pays à atteindre ses objectifs de transition énergétique. Sans une intervention rapide et une stratégie claire, la filière pourrait être durement impactée, à l’échelle nationale comme européenne.

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