Les gendarmes de l’Oclaesp ont interpellé une dizaine de personnes impliquées dans un trafic de Fentanyl, avec plus de 400 ordonnances dérobées ou falsifiées. Cette drogue, à l’origine de ravages aux États-Unis, inquiète les autorités françaises.
Un vaste réseau de trafic de Fentanyl a été démantelé en Bretagne. Les autorités ont découvert plus de 400 ordonnances dérobées ou falsifiées pour obtenir cet opioïde extrêmement puissant.
Les gendarmes de l’Oclaesp ont démantelé un réseau de trafic de Fentanyl en Bretagne, après l’interpellation d’une dizaine de personnes soupçonnées d’avoir dérobé ou falsifié plus de 400 ordonnances. Ce puissant analgésique, utilisé contre les douleurs chroniques, est détourné de son usage médical et connaît un usage récréatif dangereux, causant des ravages similaires à ceux observés aux États-Unis.
Une vigilance accrue des autorités françaises
Le Fentanyl, cent fois plus puissant que la morphine et cinquante fois plus que l’héroïne, est sous surveillance stricte en France. Les autorités redoutent une crise similaire à celle des États-Unis, où cet opioïde a causé jusqu’à 115 décès par jour. La vigilance accrue des autorités françaises a permis de détecter et démanteler ce réseau en Bretagne.
L’enquête débute à La Baule
Tout commence à La Baule en mai 2023, lorsqu’un homme tente d’obtenir du Fentanyl avec des ordonnances volées et falsifiées dans plusieurs pharmacies. Cet homme, de nationalité géorgienne, est arrêté, révélant un trafic s’étendant sur tout le Grand Ouest de la France, couvrant 17 départements et impliquant 2.300 boîtes de Fentanyl.
Détails du trafic
L’enquête révèle un trafic en place depuis plusieurs années, avec 723 ordonnances dérobées ou falsifiées : 517 falsifiées et 206 volées. Les boîtes de Fentanyl obtenues servaient en partie à la consommation des trafiquants et en partie à la revente.
Au début de la semaine, une opération mobilisant 100 gendarmes a conduit à l’arrestation de 15 personnes : 13 dans l’agglomération rennaise, une dans les Côtes-d’Armor et une dans le Morbihan. Deux personnes, dont l’identité avait été usurpée, ont été mises hors de cause. Dix autres, considérées comme de simples clients, ont été remises en liberté. Trois personnes, deux hommes et une femme de nationalité géorgienne âgés de 26 à 44 ans, ont été mises en examen. Elles résidaient dans des logements sociaux à Rennes et étaient fortement dépendantes au Fentanyl, sans antécédents judiciaires notables, sauf pour l’un d’eux, condamné pour des faux en 2022 et 2024.
Les autorités françaises poursuivent leur enquête pour démanteler complètement ce réseau et prévenir de futurs trafics de Fentanyl. La vigilance reste de mise pour éviter une crise sanitaire similaire à celle observée aux États-Unis.
