Les prix des fruits et légumes, en forte hausse depuis 2021, ont enfin baissé en 2024, offrant un soulagement aux consommateurs français, selon une étude de l’association Familles Rurales.
En 2024, les consommateurs français ont constaté une baisse des prix des fruits et légumes, après une période de flambée de 25% entre 2021 et 2023. L’association de défense des consommateurs Familles Rurales, qui réalise chaque année des relevés de prix en grandes surfaces, a publié ces résultats encourageants ce mardi.
Des baisses de prix notables
Entre le 7 et le 22 juin, Familles Rurales a effectué 118 relevés de prix dans divers types de magasins à travers 42 départements français. Parmi les baisses les plus significatives, on note :
- Citrons jaunes “conventionnels” : -19% par rapport à juin 2023
- Carottes conventionnelles : -14%
- Tomates grappes : de 2,57 à 1,78 euro, soit une baisse de 31%
Les prix moyens des fruits et légumes conventionnels ont diminué respectivement de 5% et 9%, tandis que les légumes issus de l’agriculture biologique ont vu leurs prix baisser de 3%. Les fruits bio, en revanche, ont augmenté de 2%, principalement à cause de la hausse de 22% des prix des cerises bio.
Des exceptions et des inquiétudes à long terme
Malgré cette tendance générale à la baisse, certains produits font de la résistance. Le prix du concombre a augmenté de 2% en conventionnel et de 8% en bio, tandis que celui des abricots et de la laitue a également connu une hausse notable.
L’association souligne cependant que ces baisses sur un an ne compensent pas les augmentations des années précédentes. Sur la dernière décennie, le prix des fruits a augmenté de près de 50% et celui des légumes de plus de 67%, tandis que le salaire moyen par tête n’a progressé que de 22%.
Une baisse préoccupante de la consommation
Familles Rurales s’inquiète également d’une diminution de la consommation de fruits et légumes de 8% entre 2020 et 2023, affectant toutes les catégories socioprofessionnelles. Manger les 400 grammes recommandés par jour coûte entre 66 euros (en choisissant les produits les moins chers) et 241 euros par mois pour une alimentation “tout bio”.