Le triple médaillé d’or sera, ce vendredi, au rendez-vous de la finale du 200 m 4 nages. Il ressent de la fatigue mais affiche l’objectif : un nouveau titre.
Après l’euphorie d’une soirée qui restera dans les annales avec l’or du 200 m papillon, puis du 200 m brasse, Léon Marchand a vécu une journée plus calme ce jeudi, écrasé par le poids de la fatigue. Après une remise en route douloureuse en série du 200 m 4 nages dans la matinée (1’57”86), le prodige français a dominé sa demi-finale dans la soirée (1’56”31). 3e après le papillon, il a ensuite tenu les rênes de la course remportée en 1’56”31, signant le meilleur temps des demi-finales.
Dernier défi individuel
En contrôle, Léon Marchand a fait ce qu’il fallait pour vivre son dernier défi individuel. Il n’aura qu’un objectif : l’or sur le 200 m 4 nages, ce vendredi. Avant de penser au relais.
Réactions du champion
En zone mixte, très entouré, le Français a fait un passage express et résumé : « Je vais être au centre demain (vendredi) soir, c’était l’objectif. J’étais à fond, je nage 1’56” donc ce n’est pas facile. Je vais essayer de récupérer, je n’ai plus de jus, je suis un peu séché. Il faut que je fasse une grosse nuit, que je mange bien, que je m’hydrate et demain soir ça va le faire, je pense… »
Un dernier défi individuel qu’il imagine : « Comme d’hab’, je vais l’appréhender comme les autres courses, ce sera ma dernière chance de vivre un moment pareil, je vais avoir les yeux grands ouverts, je vais profiter du moment au maximum. Ça va être excitant… » La Paris Défense Arena est prête à rugir…
Un athlète déjà adulé
Déjà vainqueur de trois finales de natation qui lui ont permis d’obtenir le même nombre de médailles, le jeune athlète de 22 ans semble être parti pour devenir une nouvelle idole des jeunes, mais pas seulement. Et vous, êtes-vous Marchand ?
Le public français l’adore déjà. À tel point qu’il est quasiment impossible que le nom de Léon Marchand n’ait pas été ou ne soit pas prononcé dans les conversations, en particulier au lendemain de sa victoire sur le fil dans le bassin olympique de Nanterre. Il y a en effet réalisé plusieurs exploits depuis le début des Jeux de Paris : une première médaille en or, obtenue à l’issue du 400m 4 nages le 28 juillet, puis deux autres, toujours en or, obtenues trois jours plus tard après avoir remporté les finales du 200m papillon et du 200m brasse, rapporte franceinfo. Des résultats brillants qui forcent le respect, à commencer par celui de Michael Phelps, nageur retraité aux multiples records, qui pourraient très vraisemblablement être battus par le jeune nageur de 22 ans.
Léon “superstar” aux États-Unis
En effet, le jeune Léon joue déjà dans la cour des grands. Ainsi, alors qu’il n’a pas encore concouru dans toutes les épreuves où il peut espérer obtenir une médaille, et que sa carrière olympique a débuté en 2021 à Tokyo, sans qu’il ne soit médaillé à l’époque, il peut déjà se targuer d’afficher un palmarès similaire à celui de Marie-Josée Pérec, célébrissime sprinteuse qui a allumé la vasque des Jeux de Paris en compagnie du judoka Teddy Riner le 26 juillet. “C’est difficile de trouver les mots. Ce qu’il fait sur ce dernier 50 m, c’est au-delà d’un exploit, c’est surhumain“, a notamment déclaré Laure Manaudou, médaillée à Athènes en 2004, évoquant la remontada fulgurante du sportif d’origine toulousaine qui a profité de sa dernière poussée pour devancer son concurrent hongrois en finale du 200m papillon.
À l’étranger, ce talent français est également scruté. Aux États-Unis par exemple, où le nageur s’entraîne avec Bob Bowman, l’ancien coach de Michael Phelps, le New York Times évoque ainsi une “superstar et héros français dont ces Jeux avaient besoin”, rapporte L’Équipe. “Chaque épopée a besoin d’un héros, un surhumain qui vient d’un autre monde, avec des capacités que nous ne pouvons pas vraiment comprendre et une manière ineffable d’être ce que tout le monde veut exactement quand il le veut. Et au 6e jour des JO de Paris, c’est Marchand“, poursuit le quotidien new-yorkais.
