Bernard Lavilliers, il est bien de Saint-Etienne

Actu Loire

Pierre Mazet  auteur de nombreux Polars et passionné d’Histoire nous présente des stéphanois dont parfois nous ignorons l’existence…et puis d’autres dont on ne sait pas toujours qu’ils sont stéphanois.

A retrouver dans son livre CHRONIQUES STEPHANOISES

Bernard était vendredi (30/03/2018) à Saint-Etienne. Mieux qu’un événement, un concert de Bernard Lavilliers, c’est comme un pèlerinage. Je ne compte plus les spectacles auxquels je me suis rendu. Huit, dix, ce n’est pas très important puisque le plaisir est toujours-là. Je l’ai vu dans les années 80 à Saint-Etienne, dans les années 90 à Clermont-Ferrand, une fois à l’Olympia et dans les années 2000 en Lorraine.

Avec nos amis lorrains, il a une relation singulière, personne là-bas n’a oublié qu’il était aux côtés des sidérurgistes quand ils se bagarraient pour sauver leur boulot aussi quand il attaque « Fensh Vallée » ou « Les mains d’or », la salle des Arènes à Metz chavire. Mais à Saint-Etienne c’est autre chose !

On sent qu’il entretient un lien charnel avec la ville. C’est l’occasion d’un petit retour sur la vie exceptionnelle d’un gamin stéphanois.

Véritable enfant de la classe populaire, Bernard Lavilliers est né Bernard Oullion le 7 octobre 1946 à Saint-Etienne. Enfant fragile (il s’est bien rattrapé ensuite), sa faible constitution oblige ses parents à déménager à la campagne.. Il gagne d’abord sa vie jusqu’en 1965 comme ouvrier P3.

Durant cette période, il écrit ses premières chansons et organise de petits concerts à Saint-Etienne et dans la région, avec peu de moyens.

Pour fuir cet avenir bouché et cet environnement gris, il part pour le Brésil, Après cette année et demie au Brésil, il rentre en France via les Caraïbes, l’Amérique centrale et l’Amérique du Nord. Mais à son arrivée, il découvre que l’armée française ne l’a pas oublié. Elle le considère comme insoumis : bataillon disciplinaire en Allemagne et forteresse à Metz.

En juin 1971, Bernard Lavilliers chante pour la première fois au « Discophage », cabaret brésilien de la capitale. Il signe en octobre un contrat avec Francis Dreyfus qui vient de fonder la maison de disques Motors. Un album nommé « Les poètes » sort en 1972.

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A cette époque, il tourne beaucoup avec sa seule guitare. Comme tous les chanteurs de sa génération, il hésite encore entre l’acoustique et l’électrique que les groupes anglo-saxons ont eux, développé depuis longtemps. Sa référence pour les mots reste Léo Ferré. Pour la musique, c’est l’Amérique latine. Le début de l’évolution musicale se fait avec le troisième album « Le Stéphanois » en 1975.

On retrouve sur l’album cette chanson « San Salvador », samba parlée, qui contribua à la légende du chanteur voyageur- aventurier. La suite est connue, le succès ne va plus se démentir. Les salles sont pleines, les albums se vendent comme des petits pains et les radios, enfin le découvrent.

Mais après cinquante ans de carrière, il n’a rien oublié de ses combats et de ses indignations. D’une carrière démarrée en 68, on retient une fidélité sans faille à certains idéaux révolutionnaires, associés à des voyages qui imprègnent ses aventures musicales.

Mais, par dessus tout, on se souvient de la voix chaude, puissante, d’un militant des causes perdues sur des musiques tropicales, qui vous donne le frisson. Revient Bernard, j’irai te revoir une onzième fois ! Parce que, quand tu chantes « Saint-Etienne » ici, ça a un gout de « reviens-y » !

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