Il y a quelques jours, à Saint-Etienne, il y avait une vente aux enchères de plus de 100 clichés du photographe Félix Thiollier, des tirages d’époque réalisés par l’artiste stéphanois montrant les scènes de la vie quotidienne en Loire et en Haute-Loire.
Maurice Félix Thiollier était né en 1842 à Saint-Etienne, érudit, homme d’affaires et photographe amateur. Il est l’auteur de monographies régionales. Son père Claude Auguste fut rubanier dans l’affaire de son beau-père après son mariage avec Emma Colard en 1826. Félix est le cinquième et dernier enfant de cette union.
Après sa scolarité, fonde sa propre affaire de rubans. Il épouse en 1870 Cécile Testenoire Lafayette et aura quatre enfants. C’est en Angleterre où il séjourne (pendant les événements politiques de 1870) qu’il découvre l’intérêt de la photographie comme nouvelle technique de reproduction d’images. Félix Thiollier fait fructifier son affaire et la laisse en gérance à son associé dès 1873 pour vivre de ses rentes, sans ostentation, et s’adonner à sa passion pour l’art et la photographie.
Il se lance dès lors, dans plusieurs défis, comme cette ambition d’explorer le département de la Loire. Il œuvre pour faire connaître et sauvegarder le patrimoine architectural local. Membre actif de la commission des beaux-arts à la ville de Saint-Étienne et de toutes les sociétés savantes de la région, il accumulera médailles et distinctions honorifiques.
Il accumule les travaux, chantiers, publications, documents, connaissances, ouvrages en cours, déplacements… Sous la houlette de son beau-père Claude-Philippe Testenoire-Lafayette, notaire honoraire à Saint-Étienne, il intègre la Société savante de La Diana à Montbrison et publie plusieurs ouvrages sous son égide. Il est décoré de la Légion d’honneur en 1895.
Sa production se situe entre 1870 et 1914. Il bénéficie de l’expérience de ses aînés, puisqu’il n’appartient pas à la première génération des photographes français comme Le Gray, Le Secq, Marville ou Nègre. Frustré de ne pas avoir été un grand artiste. Il compensera en multipliant les plaques et les clichés, qui restent à ce jour au nombre de 27 000 encore conservés par ses descendants.
Pour ses publications, il fait d’importantes retouches par des moyens très personnels (retouches à la plume voire à la gouache) en allant parfois jusqu’à effacer l’épreuve positive à l’acide après l’avoir entièrement redessinée à la plume.
Il est mort le 12 mai 1914 à Saint-Etienne, de nombreuses expositions lui ont été consacrées. Mais ce serait une bien belle idée que de remettre ce stéphanois au cœur de la culture stéphanoise, il mérite que les nouvelles générations découvrent son art, son talent, son œuvre, et surtout que ce stéphanois ne doit pas être très connu chez les ligériens d’aujourd’hui.
Comme il est de plus en plus compliqué de publier des photos pour des histoires de droits…Nous vous laissons aller faire vos recherches sur internet pour voir une partie de ces clichés.
Toutes ces infos ont été trouvées sur internet, mais si un membre de cette famille est disposé à nous donner plus d’infos…
Bonjour’ , je suis l’auteure de ces quelques lignes que vous avez trouvées sur Wikipedia et spécialiste de mon ancêtre Félix. Je reste à votre disposition pour tout complément d’information si vous le souhaitez
Je suis tombé par hasard sur une photo de Félix Thiollier, que je ne connaissais pas, je suis allé en voir d’autres sur internet et j’ai été époustouflé par le talent de ce photographe.
Ses photos sont fantastiques, par leurs compositions très modernes et la qualité des tirages (tout le travail de laboratoire).
Je regrette de ne pas l’avoir découvert avant la vente aux enchères, peut être aurais-je pu en acquérir un ? À quels prix sont elles parties ?