Les enseignants des écoles maternelles et élémentaires se mobilisent aujourd’hui contre la généralisation des évaluations nationales. À Paris et dans plusieurs villes, des manifestations sont prévues pour dénoncer une mesure jugée stressante et inadaptée.
Ce mardi 10 septembre, les enseignants du primaire se mobilisent pour exprimer leur opposition à la généralisation des évaluations nationales imposées par le ministère de l’Éducation. Ces tests, qui concernent les élèves du CP au CM2, soulèvent de nombreuses critiques. D’après les syndicats, ces évaluations uniformisées nuisent à la qualité de l’enseignement, accentuent les inégalités et mettent les enseignants sous pression.
Les syndicats dénoncent une évaluation “inutile”
Les organisations syndicales, telles que SNUipp-FSU, CGT-Educ’action et SUD-Education, ont appelé les professeurs des écoles à boycotter ces évaluations, qui se dérouleront du 10 au 28 septembre selon les niveaux. Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU, déclare : “On n’a pas besoin de ces tests pour connaître le niveau de nos élèves. Ces évaluations sont une source de stress inutile pour les enseignants et les élèves.”
Une mobilisation localement forte en Seine-Saint-Denis
En Seine-Saint-Denis, la mobilisation prend une dimension particulière. Les enseignants dénoncent une rentrée chaotique, marquée par un manque criant de moyens. Selon les syndicats locaux, plus de 400 postes de professeurs sont toujours vacants dans le département. Les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) manquent également à l’appel, compliquant encore la situation.
Des évaluations perçues comme un outil de contrôle
Les enseignants reprochent également au ministère d’utiliser ces évaluations pour “mettre sous contrôle” leurs pratiques pédagogiques. La CGT-Education critique “un système global d’évaluation visant à comparer les résultats des enseignants, créant une concurrence nuisible à la qualité de l’enseignement.”
Le soutien aux AESH et aux professeurs remplaçants
Parmi les revendications des grévistes, figure aussi la défense des AESH, dont le statut précaire reste un point de tension. Les syndicats demandent des recrutements supplémentaires et une reconnaissance professionnelle accrue. La grève vise également à dénoncer les conditions de travail dégradées dues à un manque de remplaçants dans certaines écoles.
Des perspectives incertaines pour l’avenir de l’éducation
Si la mobilisation d’aujourd’hui ne devrait pas massivement paralyser les écoles, elle illustre néanmoins le malaise grandissant dans le secteur éducatif. Entre revendications salariales, conditions de travail et opposition aux réformes, le conflit avec le ministère de l’Éducation semble encore loin d’être apaisé.
