communiqué du 25 janvier 2024
Depuis plusieurs jours la colère explose partout dans notre pays. Les agriculteurs dans leur diversité expriment avec force leurs difficultés, dont beaucoup ne sont pas nouvelles. Le gouvernement doit prendre en compte cette réalité. Les aides doivent être versées sans attendre (PAC, Compensation MHE, etc) pour assurer la viabilité des exploitations.
La loi Egalim doit être appliquée sans négociation. L’Etat doit être le garant d’une négociation des prix juste et rémunérateur pour protéger les agriculteurs. A cette heure, ce sont parfois de moins 10% à moins 12% de baisse qui sont imposés pour les mêmes produits entre 2023 et 2024.
Ce n’est pas l’inflation qui est responsable de cette situation mais la soif insatiable des GSM sur le dos des agriculteurs et des consommateurs. Le « en même temps » du libéral Bruno Lemaire, qui un jour soutient le revenu et un autre demande la déflation des produits alimentaire doit s’arrêter pour réellement sauver notre agriculture.
Enfin, nous devons repenser l’ensemble de l’organisation du monde agricole de sa présence humaine avec tous les acteurs pour sortir de la difficultés nos agriculteurs.
Chambre d’agriculture, MSA, secteur assuranciel et bancaire du monde agricole sont des acteurs essentiels, qui assurent un maillage territorial dans la finesse. Loin de les fragiliser, nous devons les renforcer et leur redonner leur force d’agir.
Les agriculteurs sont les premières victimes d’un acharnement administratif, amplifié par la peur du réchauffement climatique. Loin de les accabler de normes successives, sachons relever ce défi et accompagner chacun pour y répondre et développer durablement une agriculture qui assure la souveraineté alimentaire de notre pays.
Cécile Cukierman
Sénatrice de la Loire